Ils participent, depuis hier, à Libreville, à un séminaire de formation sur les techniques de promotion et de protection des droits économiques, sociaux et culturels, à l'initiative du Centre des Nations unies pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), en partenariat avec le gouvernement gabonais et la CNDH.
UNE trentaine de staffs et membres de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) et de la direction générale des droits de l'homme (DGDH) du Gabon participent, depuis hier, jusqu'à aujourd'hui, au palais Léon Mba, siège de l'Assemblée nationale, à un séminaire de renforcement des capacités sur les techniques de promotion et de protection des droits économiques, sociaux et culturels.
Ces assises sont organisées par le Centre des Nations unies pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), en partenariat avec le gouvernement gabonais et la CNDH. Les participants seront édifiés, à terme, sur le cadre normatif et institutionnel et régional des droits économiques, sociaux et culturels, les obligations des Etats en lien avec les mêmes droits, le rôle des institutions nationales des droits de l'homme dans la promotion et la protection desdits droits, les conditions de mise en œuvre efficace d'un mandat relatif aux droits en question.
Ouvrant les travaux, le directeur du CNUDHD-AC, M. Ahowanou Agbessi, a indiqué que depuis un certain nombre d'années, la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels, ont suscité un intérêt croissant de la part des gouvernements, des organisations non gouvernementales ou encore des milieux universitaires.
Ces différentes parties prenantes insistent, à chaque rencontre, sur la nécessité de voir ces droits respectés, afin que l'exercice des droits de l'homme se généralise. Il ressort que la promotion et la protection desdits droits fait partie des priorités du Haut-commissariat aux droits de l'homme, depuis 2010.
M. Ahowanou Agbessi, a rappelé que les droits économiques, sociaux et culturels, souvent négligés dans nos Etats, sont les droits fondamentaux, qui concernent, entre autres, le lieu de travail, la sécurité sociale, la vie familiale, la participation à la vie culturelle, l'accès au logement, à l'alimentation, à l'eau, aux soins de santé et à l'éducation.
En somme, il s'agit, des droits qui permettent de libérer les hommes et femmes des aléas de l'existence en permettant à l'Etat de réaliser des prestations de nature à les soulager.
Le secrétaire général de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) du Gabon, Joseph Ondo Eva, s'est réjoui de la tenue de cette formation, dont le thème s'inscrit résolument « dans le cadre d'un engagement réel de la Commission, au dépassement d'une simple approche fœtale des droits de l'homme. Et bien davantage, il s'agit d'engranger dorénavant les sphères les plus hétéroclites d'une vision plus pragmatique et dynamique de l'institution, en sa qualité de partenaire indispensable au développement du Gabon ».
Rappelons qu'après les ravages des deux guerres mondiales, et animés par les souvenirs des conséquences désastreuses des crises sociales et économiques, les Etats décidèrent de bâtir les fondations d'une protection universelle des droits fondamentaux de la personne humaine. N'étant pas suffisamment forte à cette période, pour mettre sur pied un instrument juridique obligatoire et universel, l'Assemblée générale des Nations unies adopta, le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), instrument non contraignant, mais expressif de l'engagement de la communauté internationale à protéger efficacement les droits de l'homme.