BISSOBILAM - Les habitants du village Bissobilam dans le département du Komo-Océan au large de Libreville sont montés au créneau pour dénoncer la destruction de leurs champs par les éléphants et ont appelé le gouvernement à prendre les mesures qui s’imposent face à cette menace.
« La terre est fertile et nous avons des bras forts. Malheureusement, toutes nos récoltes sont régulièrement ravagées par les éléphants. Les femmes et les enfants vivent ici la peur au ventre. Personne ne va plus seul aux champs dans notre village. Nous avons posé le problème aux agents de l’agence nationale des parcs nationaux. Ils nous ont conseillé de planter le piment pour faire fuir les éléphants, mais cette solution n’est pas efficace. Le problème demeure entier. C’est pourquoi nous invitons l’Etat à prendre des mesures qui s’imposent pour sécuriser nos plantations », a déclaré Hélène Mbeng Ndong,53 ans, chef du village Bissobilam.
A en croire les habitants de Bissobilam, les villageois éprouveraient de grosses difficultés actuellement à trouver à manger.
« Nous achetons les vivres de Libreville, alors qu’on a des terres fertiles ici. Et quand nous ne trouvons pas d’embarcation pour rallier la capitale gabonaise par mer, la famine gagne le village’’, a renchéri un habitant.
Le village Bissobilam est situé dans le département du Komo-Océan, non loin de le parc national de Pongara. Les habitants y vivent de pêche et de cueillette. La vente des produits agricoles, notamment le chocolat indigène est la principale activité économique des populations.
Le village est électrifié grâce à un groupe électrogène offert aux habitants il ya plus de 10 ans par le défunt président Omar Bongo Ondimba.