La caisse nationale de sécurité sociale, renforce curieusement un peu plus, chaque jour, son capital, mauvaise presse, avec les traitements dégradants réservés aux usagers et à ses propres personnels. Alors que l’ambiant est encore au rouge avec le sit in observé depuis début février par ses ex-agents dans l’enceinte même de son siège social, pour dénoncer leur licenciement sur fond de vice de procédures, voici que des révélations sur des soustractions frauduleuses à coup de milliard de francs cfa, viennent davantage écorner son image, déjà terne.
C’est la tragique affaire, Sarah Mamfoula Ondo, du nom de la fille victime de négligence médicale, et de fait, condamnée – en dehors de toute grâce du ciel- à finir ses jours sur une chaise roulante, après avoir été charcutée dans un bloc opératoire relevant des services de la caisse nationale de sécurité sociale.
Cette affaire remontant il y a quatre ans, avait défrayé la chronique en son temps, condamnant la CNSS à verser des dommages à la famille de la victime. Officiellement, 4O millions de francs cfa sont touchés par les ayant droits, ignorant tous des machinations financières qui se tramaient sur le dos de leur enfants.
Coup de théâtre, la mère de la victime crie au loup, en tombant sur dernier rapport d’audit en date, de la cour des comptes, qui fait état d’un décaissement par la cnss de 100 millions de francs cfa dans l’affaire ‘’Sarah Mamfoula Ondo’’. Donnée d’audit, qui présente un gap 60 millions francs cfa, par rapport au montant réellement touché par la famille de la victime. Vint ensuite, très récemment, la sortie imprudente et vraisemblablement maladroite de la femme du professeur mis en cause, pour avoir procédé à l’opération chirurgicale à l’origine de la paralysie physique de la jeune fille. Dans une de ses déclarations, elle aurait accusé la mère de Sarah de s’être ‘’sucrée’’ sur le dos de l’handicape de sa fille, en bénéficiant d’un milliard et demi de francs cfa des autorités de la cnss. L’accusatrice, aurait poursuivi, détenir les preuves de ses propos.
Avouant ne rien comprendre d’une part, les résultats de l’audit de la cour de compte et d’autre part, les révélations de madame Ada Fifi, Aminata Ondo, mère de la jeune Sarah, décide de porter plainte contre la direction générale de la caisse nationale de sécurité sociale et contre Ada Fifi, pour abus de confiance et escroquerie. Une citation directe est déposée sur la table des hommes en toge.