Conçu au début de l’année 2013 et mis en pratique à la suite de l’élection de l’actuel Président du Sénégal, le Plan Sénégal émergent (PSE) élaboré par un cabinet international pour la croissance économique de ce pays, aurait coûté plusieurs milliards de francs CFA. De nombreux soupçons de «plagiat» pèsent depuis quelques temps sur ce plan que certains perçoivent comme une simple copie du PSGE d’Ali Bongo.
Alors qu’il procédait, en novembre dernier, à son lancement officiel, le Président de la République sénégalaise, Macky Sall, avait indiqué que le Plan Sénégal émergent (PSE) avait été conçu dans l’objectif de «hisser le taux de croissance [du pays] à 7% et le maintenir dans cette balance pendant au moins une période décennale», ainsi que le rapporte le site d’information Leral. Pour conduire une telle ambition, le pays s’était donc attaché les services du cabinet international Mckinney, avec le soutien de plusieurs experts Sénégalais vivant à l’étranger.
Pour Macky Sall, les concepteurs de ce plan devaient poser les jalons d’une croissance définie et inclusive en vue d’en finir avec la pauvreté dans son pays. Le document cadre devant être basé, pour l’essentiel, autour des secteurs de développement tels que l’agriculture, l’industrie, l’habitat social et bien d’autres secteurs d’activité porteurs de projets sur le territoire sénégalais. Pourtant, si le PSE défendu par le chef d’Etat sénégalais ne semble souffrir d’aucun défaut dans ses ambitions, de voix discordantes se sont récemment fait entendre sur sa forme et la véritable origine de sa conception. Et Fadel Barro, le membre fondateur du mouvement des jeunes «Y’en a marre», connu pour ne pas mâcher ses mots, fait partie des principaux détracteurs de ce Plan.
En effet, prenant part à l’émission «Opinion» sur la chaîne de télévision sénégalaise privée Walf TV, Fadel Barro, a affirmé que cette étude qui aurait coûté plusieurs milliards de francs CFA, n’est qu’«une pâle copie du Plan stratégique Gabon Emergent (PSGE)». Vrai ou faux, il n’en demeure pas moins que quelques heures après les propos de Fadel Barro, le journal Walf Quotidien ait décidé d’en remettre une couche. Pour celui-ci, «rien qu’en comparant l’introduction du document gabonais aux propos du Président Sall, on se rend compte que le coordonnateur de «Y’en a marre » n’a pas tort». Une nouvelle accusation qui vient soutenir celle portée par Moubarack Lô, l’ancien directeur de cabinet adjoint de Macky Sall, qui s’était déjà insurgé contre le coût et la qualité du document, avant de démissionner en novembre 2013.