Les pouvoirs publics gabonais tentent de répondre définitivement à la question de la spoliation de la veuve et de l'orphelin que pose encore la société, c'est cette situation qui justifie d'ailleurs l'organisation du séminaire relatif à la sensibilisation des droits successoraux de la veuve, de l'orphelin et l'assistance judiciaire.
Les modifications récentes des textes de lois faites par le législateur portant sur les droits successoraux au profit de la veuve et de l’orphelin expliquent en grande partie la tenue, mercredi et jeudi derniers, de cette rencontre entre les professionnels œuvrant dans le domaine de la défense de ces personnes vulnérables. Ainsi, magistrats, avocats et huissiers constituaient le public cible de cette formation voulue et animée par la Direction Générale des Affaires Judiciaires (DGAJ), et notamment par Julienne Nzamba Massounga, Directeur général.
Il s’agissait donc pour les participants, dans un premier temps, de comprendre la nécessité d’appliquer « sans état d’âme » la loi qui protège, au mieux, la veuve et l’orphelin, mais encore, dans un deuxième temps, de mesurer le besoin d’apaiser les esprits dans une société gabonaise attachée aux valeurs de solidarité et de famille.
Le magistrat, l’avocat ou l’huissier n’a pas vocation à détruire la famille d’un défunt mais plutôt à sauvegarder les liens qui unissent la veuve et l’orphelin aux parents du défunt ou de la défunte.
« Nous avons besoin de cet apaisement au sein de notre société, pour donner du change au monde entier, qui a besoin de savoir que notre pays est un espace de vie qui cultive les valeurs supérieures », a indiqué Moukagni Iwangou, Directeur général de l’Ecole Nationale de la Magistrature, qui accueillait le séminaire, dans son mot de bienvenue.
« Les professionnels conviés à ce séminaire doivent, au sortir de ce séminaire, tenir compte de la loi mais aussi de la nécessité de maintenir l’unité et la solidarité d’une famille », a indiqué Mr. Ndzemba, Secrétaire général du ministère de la Justice.