Avant la rencontre décisive contre les Mourabitounes de Mauritanie, Claude Dikoumba De Diguela, un compatriote installé en Afrique du Sud depuis une vingtaine d'années, chargé par les autorités gabonaises de gérer le séjour de la délégation gabonaise via sa structure privée BLIES LTD, a fait cette confidence incroyable aux journalistes gabonais : " Les gars, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Les dirigeants souhaitent que l'équipe soit éliminée au premier tour parce que, selon eux, l'équipe est moribonde. Vous rendez-vous compte? "
A la question des journalistes de savoir quels pourraient être les mobiles de ce type de propos, Dikoumba de Diguela répondra : " En réalité, l'argent que le trésor public a décaissé court jusqu'au 4 février. A savoir les réservations des chambres, les repas... Or, si le Gabon est éliminé dès le premier tour, il restera un montant important à gérer et qui, à mon avis, ne va jamais retourner dans les caisses de l'Etat. "
Interrogés, plusieurs responsables de la délégation gabonaise ont dit ne pas se reconnaître dans de tels propos. Qu'à cela ne tienne, c'est dans cette ambiance que les Gabonais allaient affronter les Mauritaniens. Quelques heures plus tard, la tension commençait à monter, du fait du non versement aux joueurs et aux encadreurs des primes de regroupement. Une grève était même en gestation.
Après plusieurs heures de tractations, les joueurs reviennent à de meilleurs sentiments. Prêts à battre la Mauritanie. Que ce fut difficile ! Car, à cinq minutes de la fin du temps réglementaire, les Panthères étaient éliminées. Mais au prix d'un incroyable retournement de situation, elles finissent par obtenir le ticket des quarts.
Alors qu'on pense que le climat est définitivement apaisé, Edmond Mouélé, et plusieurs autres joueurs, à 48 heures du quart de final décisif contre la Libye, se réunissent en ''cachette'' pour demander immédiatement le départ de Cousin de la sélection, du fait " qu'il bouffe encore les primes avec les jeunes, lui, le vieux, qui a longtemps fait carrière en Europe. " Ils en profitent pour réclamer une bonne fois pour toute les primes.
Lors d'une réunion de clarification, Mouélé est sanctionné dans la nuit et privé de nourriture. Cette même nuit de vendredi, alors que le Gabon joue dimanche contre la Libye, l'encadrement technique entre aussi dans la danse pour ''fustiger'' le comportement de votre serviteur coupable, à leurs yeux, d'écrire ''n'importe quoi'' dans le but de nuire aux dirigeants et à l'équipe nationale.
" Je ne comprends pas dans quel but Willy Ndong, le journaliste de l'Union, a écrit que nous avons reçu 24 millions de primes, alors qu'il n'en est rien ", dira Stéphane Bounguendza à un confrère de Gabon Télévision.
En réponse, votre serviteur dira tout simplement à l'intéressé de mieux se concentrer sur le match capital contre la Libye, et de bien relire l'article incriminé. Mieux, le ''Kiné'' Wayi sonnera également la charge pour dénoncer haut et fort le ''mauvais travail'' effectué par votre serviteur.
MAUVAIS MANAGEMENT• C'est donc sous ce climat que le Gabon a affronté la Libye, avec le résultat connu de tous. Entre des joueurs préoccupés par les primes de regroupement et ceux décidés à en découdre avec Daniel Cousin, le groupe Panthères n'était plus serein et lucide au moment d'affronter la Libye. Et que dire aussi du staff technique qui avait complètement perdu les pédales et les commandes du navire à 48 heures d'un match aussi important qu'un quart de finale, en consacrant désormais leurs efforts, non plus sur l'équipe, mais désormais sur les journalistes ?
" Ce qui arrive actuellement à notre équipe, qui avait les possibilités d'aller loin dans cette compétition, est la conséquence directe d'un mauvais management du groupe, et du manque d'autorité de l'encadrement technique. Comment comprendre qu'un encadreur puisse aller faire des prêts chez les joueurs ? Où sera le respect ? Conséquence, le Gabon est éliminé parce que le groupe n'a pas été bien géré ", a indiqué un membre de l'encadrement technique des Panthères sous couvert de l'anonymat.
Incontestablement, ce jeune staff technique a manqué de professionnalisme, de poigne et de discernement dans la conduite de l'équipe nationale au cours de ce Chan. Que chacun tire toutes les conséquences de cette élimination en quart de finale. Et qu'il n'y ait plus jamais ça !