Les agents de la cellule chargée de dispatcher les titres de paiement dans tout le pays, soit pour plus de 2000 enseignants, ont été surpris en plein exercice durant le week-end écoulé.
En décidant de mettre tous les enseignants sur bons de caisse, Daniel Ona Ondo n’imaginait peut-être pas la délicatesse et le volume de travail dont il chargeait celles et ceux chargés d’appliquer cette décision. Une situation qui a contraint une cinquantaine de personnes, sollicitées par le ministre de l’Education nationale pour la supervision, le tri et dispatching de ces titres de payement, à se priver de leur week-end afin de permettre aux ayants droit d’entrer en possession de leurs dus au plus tard le 30 mars courant.
Surpris dans leur réserve, gardée par les forces de l’ordre pour éviter toute fuite ou intrusion suspecte, ces hommes et femmes affichaient un air des plus sérieux et concentré pour l’aboutissement de cette opération imprévue. «Nous avons reçu les bons de caisse depuis le 26 mars et nous avons commencé à les dispatcher. Il y a une vingtaine de lycées et collèges qui les ont déjà reçus et toutes les écoles primaires de l’Estuaire qui ont été servies depuis l’après-midi du 28 mars dernier», a indiqué la responsable de la cellule, par ailleurs directrice générale des ressources humaines, Sophie Saulnerond. «Pour qu’il n’y ait pas des déperdition de bons de caisse, nous essayons de les envoyer là où ils doivent être retirés. Nous faisons le maximum pour qu’au plus tard ce 30 mars 2015, tous les bons de caisse soient envoyés dans tout le pays», a-t-elle assuré.
Selon la directrice générale des ressources humaines, cette mesure censée toucher uniquement ceux qui refusent de reprendre les cours, malgré les invitations et les appels lancés par le gouvernement, concerne et prend malheureusement en compte l’ensemble des enseignants. Comme quoi la faute est personnelle, mais la sanction collective. «C’est un moyen de pression pour que ceux qui sont en grève puissent reprendre le travail», a-t-elle conclu.