LIBREVILLE -- Les premières assises nationales de la fiscalité du Gabon se sont ouvertes jeudi à Libreville, en vue de doter le pays d’un cadre fiscal moderne et plus attractif. La cérémonie s’est déroulée en présence du président de la République Ali Bongo Ondimba, a constaté un journaliste de l’AGP.
Au cours de ces assises, les participants, essentiellement des acteurs du secteur privé, de la société civile, des universitaires et autres experts en la matière, doivent réfléchir au moyen de doter le Gabon d’un cadre fiscal moderne et attractif, à même de sécuriser les recettes fiscales, de favoriser l’investissement privé et la compétitivité des entreprises. Il est également question de promouvoir l’épargne privée.
Les travaux, qui s’achèveront ce vendredi, seront axés vers la nécessité de faire un diagnostic sans complaisance du système fiscal actuel, en vue de proposer au gouvernement de nouvelles orientations visant à mettre en place un dispositif permettant une mobilisation optimale des ressources propres de l’Etat, tout en conservant les atouts nécessaires pour attirer les investisseurs.
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, intervenant à cette occasion, a relevé que "l’amélioration du recouvrement de l’impôt constitue un élément important pour à mener à bien la poursuite de la diversification de l’économie" engagée ces dernières années, dans un contexte marqué notamment par la baisse des recettes pétrolières, non sans impact sur le budget global de l’Etat.
Pour sa part, le ministre de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective, Régis Immongault, a estimé que la direction générale des Impôts est désormais appelée à faire jouer à la fiscalité son rôle d’orientation et d’exécution de la politique économique et sociale du gouvernement.
"La place que doit occuper l’impôt dans une société solidaire commande de promouvoir le civisme fiscal ; c’est le respect des règles et obligations attaché à la citoyenneté. La satisfaction des besoins et autres exigences est à ce prix", a affirmé le ministre, notamment.
De même, M. Immongault a souligné que la présence à ces travaux du secteur privé, de la société civile, des universitaires ainsi que des experts venus de l’étranger traduit non seulement la volonté du gouvernement d’associer toutes les forces vives de la nation au développement du pays, mais aussi de s’inspirer de l’expérience d’autres pays pour la mise en place des règles de bonne gouvernance.
Le directeur général des Impôts, Joël Ogouma, a relevé, quant à lui, que le gouvernement, dans sa politique fiscale actuelle, est amené à céder une part de ses revenus en incitations fiscales et exonération de droits de douanes divers ; mais que ces congés fiscaux ne semblent pas apporter tout l’effet de séduction des capitaux attendus. D’où la nécessité de repenser le système fiscal gabonais actuel.