L'ancien international gabonais de football, Guy Mbina, est bien placé pour remporter, vendredi après-midi à Libreville, l'élection pour désigner le président de la Ligue nationale de football (LINAF), structure en charge de la gestion du championnat professionnel, expérimenté au Gabon depuis 2012.
Ses deux adversaires, Joà«l Anicet Birinda, président sortant, et Brice Mbika Ndjambou, 1er vice-président sortant en charge de l'organisation technique, partent avec le lourd handicap de n'avoir pas pu mener la compétition à son terme cette saison 2014-2015.
Depuis huit mois, le championnat professionnel gabonais est à l'arrêt. Et ce n'est pas la première fois. Depuis son instauration, la compétition a déjà été interrompue à plusieurs reprises par les clubs réclamant le paiement de la subvention de l'Etat qui est 422 millions de FCFA par mois, une véritable manne versée à la LINAF.
C'est cette structure qui doit distribuer la somme aux quatorze clubs engagés dans le championnat professionnel, à raison de 30 200 000 FCFA par club, afin de leur permettre de faire face à leurs obligations, notamment payer les joueurs qui perà§oivent chacun 400 000 FCFA,et les membres de l'encadrement technique.
La gestion de la subvention de l'Etat est fortement critiquée dans les milieux sportifs. Tout comme la capacité de l'équipe sortante à générer des ressources propres pour permettre à la LINAF de devenir autonome, surtout après 2017, année au cours de laquelle l'Etat doit arrêter de subventionner le championnat professionnel, selon les textes instituant la compétition.
Après 2007, la LINAF ne pourra plus compter sur un quelconque soutien des pouvoirs publics. La crise pétrolière a fait perdre à l'Etat 59% de ses recettes pétrolières, soit 781, milliards de FCFA.
''La LINAF a besoin d'un manager affublé d'une bonne culture sportive, surtout footballistique, un gestionnaire capable d'innover, de trouver des partenaires et des sponsors pour renflouer les caisses'', a estimé un président de club qui a requis l'anonymat.
Guy Mbina semble présenter le meilleur profil pour l'emploi. En plus d'avoir été un grand footballeur ayant évolué sans discontinuer, de 1987 à 1993, avec l'Azingo National, ancienne appellation des Panthères, l'équipe nationale de football du Gabon, il est titulaire d'un Bac D et d'un BTS GEA obtenu à l'université Omar Bongo de Libreville.
Homme d'affaire, Mbina est propriétaire, depuis 21 ans, d'un groupe d'entreprises spécialisées chacune dans le génie civil, l'intérim, la sécurité et la surveillance des sites pétroliers, ayant des ramification dans la sous-région de l'Afrique centrale.
‘'Le football, ce n'est plus une affaire de vauriens, tarés et autres qui n'ont rien dans la tête mais tout dans les jambes. Le football, c'est aussi une affaire de gros sous'', écrit mercredi le quotidien national l'Union dans son billet d'humeur ‘'Pour moi quoi Makaya''.