KASANE -- La situation des éléphants d’Afrique pourrait être plus grave que ce qu’indiquent les recensements de la population de cette espèce, ont indiqué lundi des experts du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) à l’issue de la réunion du Sommet africain sur les éléphants à Kasane dans le nord du Botswana.
Les chiffres de la population d’éléphants d’Afrique sont incomplets en Afrique centrale car seul un faible pourcentage de cette région a été étudié.
Cela est dû au fait qu’il est très difficile d’étudier les éléphants des forêts. La plupart des données de la région proviennent du Gabon, tandis que la RD Congo, le Congo, la République de Centrafrique ne disposent pas de données fiables, a indiqué Jason Bell, directeur de l’IFAW pour la région d’Afrique australe et directeur du programme pour les éléphants.
Un certain nombre de chiffres sur les populations d’éléphants sont aussi fournis par des gouvernements, ce qui peut se traduire par des données inexactes, a-t-il souligné.
Ces données incomplètes pourraient masquer des pertes potentielles, a estimé le directeur. Un représentant du Gabon a exprimé lors de cette réunion son inquiétude sur la possibilité que le nombre d’éléphants perdus soit supérieur à ce que montrent les statistiques.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a révélé lundi à l’occasion de ce sommet ses nouvelles statistiques (en estimations provisoires) sur la population d’ éléphants d’Afrique. Celles-ci montrent une diminution rapide de la population d’éléphants d’Afrique, qui a diminué de plus de -50 000 entre 2006 et 2013.
Ces données, qui doivent encore être révisées, montrent qu’ entre 2006 et 2013 la population d’éléphants est restée stable en Afrique centrale, et a légèrement diminué en Afrique australe.