Précédemment secrétaire général de la présidence de la République, Laure Olga Gondjout, avait été nommée, le 16 janvier 2014, médiateur de la République. Depuis lors, elle a opéré quelques apparitions dans le cadre de médiations, notamment dans le dossier des anciens agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Elle avait également initié des visites et audiences avec les institutions de la République pour faire entendre son point de vue et marquer son territoire.
Depuis quelques temps, le soufflé semble être retombé. Laure Olga Gondjout semble s’être «retirée de la République». Malgré les tensions sociales et les grèves à répétition, le médiateur de la République est resté silencieux. N’a-t-elle pas été saisie ? Les problèmes posés ne relèvent-ils pas de sa compétence ? Manque-t-elle de moyens d’action ? L’opinion s’interroge. Au-delà, on en vient à se demander quel est le mandat réel du médiateur de la République. Et pourtant, dès sa prise de fonction, elle avait montré une prédisposition à s’engager dans la résolution des litiges entre l’Etat et les citoyens, bien souvent contraints d’user de la méthode forte pour faire entendre leurs revendications. Le dossier des anciens agents de la CNSS en témoigne. Face à son silence actuel, certains observateurs en arrivent à en déduire qu’elle a été «parquée dans un garage» sans ressources nécessaires au fonctionnement de l’institution.
Globalement, le silence de Laure Olga Gondjout, qui n’est que très peu apparue en public, peut être la résultante d’un manque de moyens. Pour certains, le médiateur de la République est une «coquille vide qui peine à se faire un nom». Pour d’autres, ce silence serait plutôt la «manifestation de la colère de l’ancienne secrétaire d’Omar Bongo et ancienne ministre de la Communication qui n’a pas digéré son éviction du secrétariat général de la présidence de la République». Qu’il est loin le temps où Laure Olga Gondjout se croyait régente….
