L'ancien président de la commission de l'Union Africaine a annoncé son retour au pays lors du séminaire des « Souverainistes », un courant politique né au sein de l'ex Union Nationale, et qui a vu la participation de quelques leaders d'opinion tels que le Pr André Kombila Koumba, homme politique et cardiologue renommé, le Pr. Joseph John Nambo, historien des institutions, Jean Ntoutoume Ngoua, ancien vice-président de l'ex UN ou encore Marcel Libama, leader syndical.
Dans une déclaration attendue depuis samedi matin, Jean Ping a indiqué qu’il n’a plus rien à voir avec le pouvoir en place au Gabon, un pouvoir qu’il accuse d’avoir contribué fortement à son échec lors des élections du président de la commission de l’UA alors qu’il briguait un second mandat.
L’homme qui a aujourd'hui 72 ans est apparu serein. Il a affirmé qu’il est à l’abri du besoin et qu’il n’attend plus rien du régime de Libreville. Il a fait savoir que ses enfants sont aujourd’hui contraints à l’exil par ce même régime.
Jean Ping a également indiqué qu’il ne sera pas candidat à la succession d’Abdou Diouf à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie comme annoncé par la presse il y a quelques semaines. La proposition de se présenter à ce poste lui aurait été faite par le pouvoir qui souhaitait, selon lui, l'éloigner du pays. Mais l’homme estime qu’il est temps pour lui de revenir dans son pays.
Jean Ping a une longue carrière diplomatique derrière lui. Il a été plusieurs fois ministres sous la présidence d’Omar Bongo Ondimba. Il est par ailleurs à la tête d’un cabinet d'affaires qu’il a créé, Ping Consulting. Il publiera prochainement un livre aux Editions Michalon intitulé « Eclipse sur l’Afrique : fallait-il tuer Kaddhafi ? ».