La semaine dernière, le couple Maganga Moussavou était au centre de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an au Parti social démocrate (PSD). L’occasion pour le président de ce parti de l’opposition, ses collaborateurs et militants résidant à Libreville de revenir sur le bilan de l’année écoulée et de statuer sur les différents projets de cette formation politique.
En attente des résultats de l’arbitrage de la Cour constitutionnelle, le couple Pierre Claver et Albertine Maganga Moussavou du Parti social démocrate (PSD) a tenu à rencontrer ses militants résidant à Libreville, le vendredi 31 janvier dernier. Une rencontre initiée par les collaborateurs du couple dont l’objectif était, d’une part, de faire le bilan de l’année écoulée, notamment après les élections locales de décembre 2013 ; et d’autre part, de fixer les projets à venir à la réalisation desquels devrait s’atteler les deux élus des 1er et 2è arrondissements de la commune de Mouila. Et au nombre de ces projets apparaissent en bonne place le concept de «provincialisation» défendu depuis de nombreuses années par le président du PSD ; le projet relatif à une meilleure représentation nationale du parti et la tenue prochaine d’un congrès du PSD.
Glosant sur le concept de provincialisation, Pierre Claver Maganga Moussavou a renouvelé sa volonté de «faire des collectivités locales le poumon de l’économie gabonaise». Ce qui selon lui, passe nécessairement par une meilleure prise en considération des provinces en leur octroyant au moins 10% du budget général de l’Etat. Pour Pierre Claver Maganga Moussavou, «60% des collectivités localités locales sont plus ou mois déconnectées de la gestion de l’Etat. Ce qui fait qu’aujourd’hui, l’intérieur du pays se meurt. Sinon, comment comprendre que sur environ 300 milliards de francs CFA de budget, le Président de la République juge que 10% pour les provinces est une part excessive pour le développement des provinces ?».
Certain de la victoire de son parti à Mouila, le président du PSD a communiqué son plan d’action à ses militants : «A Mouila, je mettrai en développement le plan d’une cité moderne. Au bout de cinq ans, on ne trouvera plus des bicoques, des déchets jonchant les rues. Aussi, je veillerai à l’amélioration de la circulation dans la ville, à la construction de cinq logements par quartier sur les 18 existants, et je mettrai en œuvre des enquêtes sur le plan social afin de venir en aide aux populations les plus démunies, parce que dans nos provinces, les préfets et sous-préfets sont malheureusement devenus des agents de renseignement à la solde du pouvoir, quand ils devraient se charger de transmettre au sommet de l’Etat les souffrances du peuple.»
Abordant la tenue d’un congrès du parti pour les mois à venir, le président du PSD a expliqué que ce projet dépend en grande partie de l’implantation dans toutes les provinces du pays d’une cellule politique, afin de redynamiser les troupes et mieux préparer les prochaines échéances électorales. Le congrès, selon les responsables du PSD, devrait donc intervenir en fin 2015 ou au début de l’année 2016.