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Fegabab : le collège des présidents accepte de jouer le jeu de la tutelle
Publié le dimanche 2 fevrier 2014   |  Gabon Review




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Bien que ne se reconnaissant pas dans une logique de violation des textes statutaires qui régissent la Fédération gabonaise de basket-ball, le collège des présidents des ligues et clubs à qui il est reproché de n’avoir pas respecté les délais de 15 jours pour la convocation de l’assemblée générale extraordinaire, a décidé à la faveur d’une conférence de presse, donnée avant-hier, de se plier aux consignes du ministère des Sports.

De gauche à droite, Alban Ramba Yapa, Constant Ondo Mba, Wenceslas Nguembhyt tous présidents de ligues provinciaux. ©gabonreview.com

En se disposant à écouter les conseils du secrétaire général adjoint 2 du ministère gabonais des Sports, Nicole Assélé, relatifs aux démarches à entreprendre pour censurer les responsables de la Fédération gabonaise de basket-ball (Fegabab), le collège des présidents des ligues et clubs ayant organisé l’assemblée générale extraordinaire du 11 janvier dernier, a décidé au cours d’une conférence de presse, tenue le 30 janvier 2014, de repartir vers la procédure. Non sans démontrer de la légalité dont jouissent les actes posés auparavant.

«Depuis le départ nous avons évité de traiter ce problème de manière personnelle. Ce n’est pas un problème de personne, nous le répétons à qui veut l’entendre. C’est un problème statutaire. Madame Nicole nous a parlé de problème de procédure. Au regard des articles 13 et 26 de nos statuts, notre démarche ne devrait souffrir d’aucune contestation», a indiqué le président de la ligue de basket de l’Estuaire, Wenceslas Nguembhyt, avant de préciser : «vu l’article 13 des statuts, qui prévoit la tenue de l’assemblée générale ordinaire au plus tard le 31 décembre de l’année civile en cours.

Vu l’alinéa 2 du même article qui stipule qu’en cas de non-convocation d’assemblée générale ordinaire fédérale, et conformément à l’alinéa 1 du présent article, les 2/3 des membres actifs de la fédération gabonaise de basket-ball convoquent une assemblée générale extraordinaire. Ce n’est que ces dispositions statutaires que nous avons appliquées et respectées».

Répondant au secrétaire général adjoint du ministère des Sports, dont les agissements seraient qualifiés d’ingérence du fait qu’ils seraient en non-conformité avec la charte olympique et la loi 35/62 qui confère aux associations et fédérations leur autonomie, le porte-parole du collège, Constant Ondo Mba, président de la ligue de l’Ogooué-Lolo, s’est appuyé sur l’article 26 du statut de la fédération pour légaliser la révocation des membres du comité exécutif de la Fegabab.

En effet, selon l’article invoqué, «l’assemblée générale peut mettre fin au mandat du comité directeur avant son terme normal par un vote intervenant dans les conditions ci-après : l’assemblée générale doit avoir été convoquée à cet effet à la demande de la moitié de ses membres actifs. Les deux tiers des membres actifs de la Fegabab doivent être présents ou représentés. La révocation du comité directeur doit être votée à la majorité absolue des membres actifs présents ou représentés».

Or pour le Nicole Asseulé, l’assemblée générale extraordinaire «polémiqué» serait illégale, car elle n’a pas été convoquée dans les normes. De plus, selon elle, «aucune loi sur les statuts de la Fédération gabonaise de basket-ball ne donne le droit aux présidents des ligues de diriger une telle réunion. D’autant plus que les débats de l’assemblée générale sont dirigés par les membres du bureau fédéral».

Ahuri par ce qui se produit aujourd’hui dans le domaine du sport, des fédérations à la tutelle, le président de la ligue de l’Estuaire, s’est permis d’inviter le premier sportif gabonais, Ali Bongo Ondimba, à se pencher un tant soit peu sur cette situation qui est loin de favoriser le développement et la promotion de la pratique du sport au Gabon. «Monsieur le président Ali Bongo, ce que vous avez fait au ministère de l’urbanisme, pensez à le faire au ministère des Sports parce que nous avons réellement de vrais problèmes.

Vous injectez énormément d’argent dans le sport gabonais, nous vous en remercions, mais ceux qui font vivre le sport au quotidien, je vous assure, monsieur le président, nous président de ligues, nous ne recevons rien de cet argent. 500 millions au basket, plus de 600 millions au handball etc, aucune ligue de ce pays en matière sport n’a une ligne budgétaire qui lui ait affecté pour le développement et la promotion des disciplines qui lui sont confiées», a-t-il déclaré.

Et d’estimer que «c’est un non-sens. Qui crée les joueurs qui doivent être en équipe nationale ? Ce sont les ligues qui font ce travail. Mais comment vouliez avoir des équipes performantes si les ligues n’arrivent pas à avoir même les ressources pour pouvoir travailler ?»

Outre la violation des statuts par le comité directeur, le collège des présidents des ligues et clubs dénonce également le changement unilatéral du logo de la fédération, l’existence d’une seule signature pour les comptes de la fédération entretenue pas le président et les manœuvres d’intimidation orchestrés à leur endroit.

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