Un public soigneusement sélectionné sur invitation a participé vendredi à Libreville à la première sortie officielle du groupe des Souverainistes, un courant radical né au sein de l’ex Union nationale (UN, parti dissout de l’opposition). « Nous sommes un nouveau courant créé au sein de l’Union nationale », a déclaré Léa Ménié qui semblait occuper un rôle majeur au sein de la nouvelle doctrine. Les souverainistes de la première heure sont quelques « ministres » du gouvernement « alternatif » mis en place en janvier 2011 par André Mba Obame dans sa logique de revendication de sa victoire électorale à la présidentielle de 2009 qu’aurait volé l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
Plusieurs cadres de l’ex UN ne figurent pas sur la liste des souverainistes. Le président du parti, Zacharie Myboto, Jean Eyeghe Ndong, Casimir Oyé Mba ou Jean Pierre Rougou n’ont pas été cité parmi les souverainistes.
John Nambo, Jean Ntoutoume Ngoua, Gérard Ella Nguéma, Thierry Nang et plusieurs collaborateurs immédiats d’André Mba Obame dont Mike Joctane, Michel Ongoundou Lounda et Francis Aubame figurent en première ligne sur cette liste. Des leaders de la société civile seraient également membres de ce courant.
Leurs idées frisent la révolution. Ils réclament une mise à plat du système institutionnel gabonais et une conférence nationale souveraine pour parvenir à l’alternance politique au Gabon.
La rencontre de ce vendredi est un séminaire atelier pour peaufiner la stratégie des souverainistes.
Ce samedi, ils promettent des communications des grandes figures de la politique gabonaise notamment Jean Ping, Albert Ondo Ossa et Pierre André Kombila sur l’avenir politique, économique et social du Gabon.