La Société Equatoriale des Mines (SEM) a signé ce vendredi, un accord avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) pour la mise en place d’un financement de 300 millions de francs CFA. Cette facilité de financement sera mise à la disposition du Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or (CGCO) afin de développer sa collecte d’or extrait des mines artisanales à l’intérieur du pays.
« Cet accord signé avec la CDC que je tiens particulièrement à remercier pour la confiance qu’elle a placée dans notre institution, marque une étape importante pour le développement de l’activité du Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or qui, au bout d’un an d’activité, s’est déjà imposé dans le paysage de l’exploitation artisanale comme l’acteur de référence pour les orpailleurs. Après les deux comptoirs de collecte ouverts en 2013, nous allons poursuivre notre politique de mise en place de comptoirs dans les principales zones d’orpaillage du Gabon. Grâce à cette facilité de financement, les agents du CGCO sur le terrain pourront augmenter le volume d’or qu’ils achètent aux orpailleurs. Cela signifie au final un meilleur contrôle par l’Etat du commerce de l’or artisanal et de meilleures conditions de travail pour les mineurs à qui nous pouvons assurer un revenu plus régulier », a indiqué Fabrice Nze Bekale, directeur général de la SEM.
Filiale détenue à 100% par la SEM, le Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or a été créé suite à la décision prise lors du Conseil des Ministres de Koula-Moutou en septembre 2011 de restructurer la filière d’exploitation artisanale de l’or au Gabon et de devenir l’acheteur exclusif de cette production.
Cette volonté de l’Etat mise en œuvre par le SEM avec l’appui essentiel du Ministère des Mines, de l’Industrie et du Tourisme, découle directement de la stratégie du Gabon Emergent, et plus précisément de son pilier du Gabon Industriel, d’optimiser la gestion des ressources naturelles du pays pour en tirer davantage de bénéfices au service du développement économique et de l’amélioration des conditions de vie des Gabonais.
La reprise en main de la filière d’exploitation artisanale de l’or que l’Etat est en train d’effectuer via le CGCO répond à une double nécessité : limiter la contrebande de cet or dont le Gabon et ses populations ne tiraient de fait aucun bénéfice, et lutter contre les nombreux problèmes sociaux, sanitaires et sécuritaires auxquels sont confrontés les mineurs en leur apportant une assistance technique sur le terrain. La collecte de l’or artisanal contribue ainsi à la lutte contre la réduction de la pauvreté.
Le CGCO a débuté ses activités en 2013. Durant cette première année d’activité, il a collecté un volume total de 43 kg d’or en poudre et en pépites. La production a été revendue dans sa quasi-totalité à la Caisse des Dépôts et Consignations qui a reçu instruction des plus hautes autorités du pays de constituer un stock d’or suffisant qui, à terme, pourrait être mis en dépôt à la B.E.A.C.
Sur 2014, l’objectif est de doubler ce volume de collecte pour atteindre 100 kg, ce qui nécessite un fonds de roulement plus important pour faire face à l’écart de liquidités entre le moment de l’achat et celui de la revente.
Le CGCO a parallèlement lancé une politique d’ouverture de comptoirs de collecte d’or sur les principales zones d’orpaillage. En 2013, un comptoir a été créé à Makokou et un autre à Ndjolé. Face au succès initial de cette politique, trois autres ouvertures de comptoirs sont programmées pour 2014 : Mitzic, Mouila et Lastourville.