Séraphin Moundounga, ancien ministre de l'Education nationale avait introduit plusieurs réformes au sein du département ministériel dont il avait la charge. Après de nombreuses marches et grèves des élèves appelant à l'annulation de ces réformes, le Président de la République avait décidé de les surseoir. Qu’en sera-t-il finalement de ces mesures après le départ de Séraphin Moundounga ? Lorsqu’il était ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga avait annulé le concours d'entrée en 6e au profit du Certificat d'Etudes Primaires et Elémentaires (CEPE) pour le cycle primaire. Pour le secondaire, au premier cycle, le Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC) conditionnait désormais l'accès en classe de Seconde. Le Baccalauréat était désormais organisé en deux tours, dont le premier en classe de 1ere. Il était également question d’annuler le principe de l’admissibilité, le Baccalauréat devant désormais s’obtenir en un seul tour.
Ces réformes jugées trop strictes et sans mesures d’accompagnement préalables avaient accentué la crise existant déjà au sein secteur Education, entraînant des grèves à répétition et des marches qui ont fortement perturbé le déroulement des cours au début de l’année académique 2013-2014.
Pour tenter de calmer les tensions, le Président de la République avait alors décidé de surseoir ces mesures, sans pour autant préciser s’il s’agissait-là de leur annulation définitive ou non.
Seront-elles maintenues et appliquées lors des sessions d’examens de cette année 2013-2014 ? Telle est l’inquiétude de nombreux élèves et leurs parents.
« Nous avons appris que nous ferons le Baccalauréat sans tenir compte des réformes émises par l'ancien ministre Séraphin Moundounga, vu qu'elles sont toujours suspendues et qu'aucune autre décision n'a été rendue publique à ce jour. On devra composer dans toutes les matières, même celles que nous avons éliminées en classe de 1ere quand nous faisions le premier tour du baccalauréat (Bac 1) », a confié un élève de Terminale au Lycée National Léon Mba.
« Je reste inquiet devant ces changements à la tête du ministère de l'Education nationale. Normalement, l'ancien ministre avant de passer le témoin à son successeur devait déjà informer les parents que nous sommes et les élèves sur la suite des réformes en sursis. Il faudra encore improviser à la veille des examens alors que la préparation des élèves se fait en début d'année. Et quand le taux d'échec sera une fois de plus élevé, à qui incombera la faute? », a déploré Aline Mbamba, parent d'élève.
La décision finale sur ces réformes émanera-t-elle une fois de plus du Chef de l'Etat?
Une chose est sûre, le nouveau ministre de l’Education nationale, Léon Nzouba, est plus que jamais attendu au tournant…