Dans l’objectif commun de préserver l’écosystème gabonais et notamment d’accroître la sécurité et la protection de l’environnement du parc national de Mayumba, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et la compagnie pétrolière Perenco Oil & Gas Gabon ont signé, hier, une convention de partenariat pour trois ans.
Après la signature d’une convention avec la Société d’électricité et d’eau du Gabon (Seeg), il y a deux semaines, et dont le but principal est la valorisation des sites de Kinguélé/Tchembélé dans le parc national des Monts de Cristal, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a initié un nouveau partenariat avec l’opérateur pétrolier Perenco Oil & Gas Gabon, jeudi 30 janvier 2014, à Libreville. Ce partenariat de coopération financière et technique dont la principale mission est d’« accroître la sécurité et la protection de l’environnement du parc national de Mayumba », est censé s’étendre tout au long des trois prochaines années. Une convention qui, selon ses parapheurs, arrive à point nommé en raison des risques de disparition des récifs artificiels qui se sont mis progressivement en place autour des installations offshores, ainsi le démontrent de récentes études menées par l’ANPN avec le soutien de la fondation Waitt.
Pour le Pr Lee White, secrétaire exécutif de l’ANPN, et Denis Chatelan, le directeur général de Perenco, les modalités fixant ce partenariat se fondent sur trois différents volets : scientifique, réglementaire et sécurité. En effet, au cours de leur exposé respectifs, les deux signataires sont revenus sur la nécessité de préserver l’environnement sous-marin gabonais face aux nombreuses agressions dont il est bien souvent victime en raison de l’activité anarchique et illégale des pêcheurs nationaux et internationaux pourvus de chalutiers.
Pour Denis Chatelan, il s’agit notamment de la « création d’une zone d’exclusion et la surveillance des zones de production pétrolière, afin d’améliorer la lutte contre la pêche illégale et de diminuer les risques d’accidents pétroliers tels que l’arrachement des pipelines par les chalutiers. » De même, la convention implique de participer à une étude scientifique sur la biodiversité existante autour des plateformes pétrolières, afin d’établir les conditions de réalisation des opérations de démantèlement des sites pétroliers. Concernant le volet «Sécurité», Perenco a dit vouloir soutenir l’ANPN dans la protection de «l’environnement du Parc Marin» et des agents de l’Agence travaillant sur le site du parc national de Mayumba où l’opérateur exerce ses activités d’exploitation d’hydrocarbures depuis plusieurs années. Ceci en contribuant au financement de la formation des équipes techniques et scientifiques, aux études de la biodiversité autour des plateformes, ainsi qu’au financement relatif à la création d’une base de données pour un meilleur suivi du programme de protection.
