Libreville – Le Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo a, dans une déclaration mardi expliqué pourquoi le salaire des enseignants ont été mis sur bons de caisse.
« En vue de mettre chaque enseignant devant ses responsabilités, le Gouvernement décide, pour compter du 25 mars 2015, de mettre sur bons de caisse les salaires de l’ensemble des enseignants.
Cette mesure exceptionnelle, qui respecte la réglementation en vigueur, permet de rétablir l’équité dans le traitement des agents de l’Etat.
A cet effet, je tiens à préciser que la mise sur bons de caisse ne constitue ni une suspension de salaire ni une privation de traitement de l’agent public. Elle permet tout simplement à l’autorité de constater la présence effective de l’agent à son poste de travail.
Aussi, la délivrance complaisante des attestations de présence au poste expose leurs auteurs à de très sévères sanctions disciplinaires », a-t-il expliqué.
Pour le chef du gouvernement gabonais, l’exécutif a satisfait à la majorité des revendications des salariés du secteur public.
« La Prime d’Incitation à la Performance, celle-ci, élargie depuis le troisième trimestre 2014 aux enseignants de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel, a été payée.
A propos des recrutements, les Ministères de la Fonction Publique et du Budget ont tout mis en oeuvre pour l’intégration des enseignants du pré-primaire. A ce jour, 2328 dossiers ont été traités pour une mise en solde. Les arriérés des vacations ont été payés.
En ce qui concerne les 9 leaders syndicaux suspendus en 2011, leurs vacations, arriérés de la Prime d’Incitation à la Fonction enseignante et salaires ont été payés », a-t-il affirmé.
Les seuls revendications non encore satisfaites sont l’augmentation du SMIG et la revalorisation de la valeur du point d’indice.
« Ces préoccupations ont été prises en compte dans le cadre de la réforme générale du système de rémunération dont les travaux se poursuivent au Ministère de la Fonction Publique avec la participation des partenaires sociaux », a-t-il rappelé.
La colère du Gouvernement s’explique par le fait que « depuis plusieurs mois, certains agents publics observent un arrêt de travail dont la conséquence, particulièrement grave, est la paralysie partielle de notre système éducatif ».
« Cette situation qui compromet fortement l’avenir de nos enfants ne peut laisser le Gouvernement que je dirige, sans réaction », a dit avec autorité Daniel Ona Ondo qui se félicite du patriotisme des enseignants ayant repris le chemin du travail.