En vue de répondre aux difficultés liées au financement des PME gabonaises, le forum des PME, organisé du 27 au 28 janvier 2014, a débouché sur d’importantes résolutions. La principale étant de faire renaître le Fonds de développement et d’expansion (Fodex) de ses cendres par le biais de structures bancaires nationales censées venir en aide aux investisseurs locaux.
Dans l’objectif de répondre aux difficultés liées au financement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) gabonaises par les banques et les institutions financières internationales, le forum des PME, organisé du 27 au 28 janvier 2014 sous le thème «Quel financement des PME gabonaises pour un Gabon émergence», a débouché sur d’importantes résolutions et recommandations. La principale étant de faire renaître le Fonds de développement et d’expansion (Fodex) de ses cendres par le biais de structures bancaires nationales censées venir en aide aux investisseurs locaux.
Si au cours des échanges, Jean Baptiste Bikalou, le président de la Chambre de commerce, a clairement indiqué au gouvernement que les difficultés auxquelles sont confrontées les PME gabonaises proviennent de «la frilosité des banquiers, un dialogue de sourds [avec le gouvernement et les institutions financières], des taux d’intérêts prohibitifs, l’absence d’accompagnement de la puissance publique, notamment par l’inexistence des fonds de garantie», pour le ministre sortant des PME, Fidèle Mengué M’Engoua, des solutions peuvent être envisagées. D’autant plus que les PME, à en croire l’exposé de la directrice générale des PME, Viviane Nguema Ondo, représentent 99% des unités de production de l’économie nationale et 60% des emplois dans le pays.
Pour Fidèle Mengué M’Engoua, dépourvues de financement, les PME sont condamnées à l’inactivité qui, elle-même, conduit à une mort certaine de l’entreprenariat gabonais. «Depuis la disparition du Faga [Fonds d’aide et de garantie, ndlr] et du Fodex, les PME n’ont plus d’autres alternatives que de recourir au financement des banques commerciales. Ainsi, loin d’être un forum de plus comme pourraient le penser certains dirigeants des PME découragés et démoralisés, cette concertation a été nécessaire. Nous avons tenu à associer à ce débat les représentants des administrations afin qu’ils se penchent sur la possibilité de création, par l’Etat, d’un fond de garantie bancaire qui permettra de rassurer les banques et de minimiser les risques liés aux prêts accordés aux PME locales. Et pourquoi ne pas envisager aussi la création d’une banque des PME, à l’instar de celles qui existent dans d’autres pays», s’est interrogé Fidèle Mengué M’Engoua avant d’annoncer, pour les mois à venir, «une réflexion sur les contours du prochain Fonds d’investissement des PME annoncé par le Président de la République le 16 août dernier lors de son discours à la Nation».
Par ailleurs, le forum a abouti sur un constat pour le moins amer : «Sur les 55 540 PME officiellement créées au Gabon jusqu’à présent, seules 15 000 fonctionnent réellement. C’est-à-dire, celles qui produisent des biens ou rendent des services, réalisent un chiffre d’affaires calculable et paient régulièrement les impôts. A l’inverse, il reste plus de 40 000 PME légalement constituées qui sont totalement ou quasiment inactives pour des raisons principalement liées à la difficulté de trouver un financement permettant de démarrer ou d’accroître leurs activités.»
