Connus des mairies d’Oyem et de Makokou pour les avoir gérées par le passé, Vincent Essono Mengue et Raymond Toukou Simangoye viennent d’être reconduits dans leurs anciens postes d’édile de ces deux capitales provinciales.
Vincent Essono Mengue et Raymond Toukou Simangoye, respectivement anciens édiles d’Oyem, chef-lieu du Woleu-Ntem, et de Makokou dans l’Ogooué Ivindo, jouissent de la confiance des conseillers élus de ces deux localités du Gabon, qui, sans trop de calcul, ont fait le choix de ramener des anciens aux affaires. Leurs passé au sein des deux municipalités aurait suscité de la nostalgie auprès des citadins de ces chefs-lieux et des conseillers municipaux nouvellement élus, au point de les reconduir.
Dans la commune d’Oyem, ainsi qu’on le présageait et comme l’auguraient déjà les résultats des locales de décembre 2014, qui donnaient vainqueur dans les deux arrondissements de cette ville, les listes indépendantes conduites par Vincent Essono Mengue et Jean Christoph Owono Nguema avec 11 sièges chacun, soit un total de 22 conseillers sur les 39, l’ancien maire d’Oyem, de 1996 à 2006, Vincent Essono Mengue a été rappelé à conduire les affaires de la cité. Il sera secondé par quatre maires adjoints, tous du même bord : Emmanuel Obame Ondo (1er maire adjoint), Lambert Nkoghe Edzang (2e adjoint au maire), Eugène Miame Obame et Jean Charles Nguema Obiang, respectivement 3e et 4e maire adjoint.
À Makokou également, le nouvel édile n’est pas un inconnu de la maison, car ayant administré cette commune de 1996 à 2001. Raymond Toukou Simangoye a en effet été considéré par les siens comme l’homme de la situation. Conseiller élu du PDG et 6e sur la liste du 1er arrondissement conduite par Emmanuel Issozet, le nouveau maire de Makokou a engrangé 24 voix de ses camarades PDGistes sur les 29 sièges. La configuration du nouveau bureau du conseil municipal de Makokou 100% PDG est la suivante : Raymond Toukou Simangoye (maire central), Hyacinthe N’No Akouma (1er maire adjoint), Fulbert Pwoko (2e adjoint au maire), Rosalie Kouemyene, et Jean Paul Ebidjibidji, respectivement 3e et 4e maire adjoint.
Les deux villes ont donc choisi de privilégier l’expérience et la maturité des anciens à la «fougue» des jeunes. Qui a dit que le Gabon devenait la République des imberbes ? Qui a dit qu’il n’y a rien à tirer des vieux. Makokou et Oyem ont en tout cas pris le pari.
