Le FMI a annoncé, le 23 janvier, la tenue en mai 2014 d'une conférence sur le développement de l'Afrique subsaharienne dans la capitale mozambicaine à Maputo, en présence des grands décideurs économiques d'une cinquantaine de pays. «La conférence réunira des acteurs politiques de toute l'Afrique sub-saharienne (…) qui débattront des principaux risques et opportunités auxquels l'Afrique est confrontée aujourd'hui», a précisé le directeur adjoint du département Afrique du FMI, Roger Nord. Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales africaines seront invités, et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, participera aux travaux. M. Nord a, par ailleurs, fait savoir que la conférence sera notamment consacrée à la question du financement des énormes besoins en transport et en énergie, et à la façon dont les revenus des industries d'extraction peuvent profiter davantage à la population.
Le FMI a indiqué récemment dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale que l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance de 6% en 2014, tout en notant que des menaces pourraient peser sur les perspectives de croissance dans la région, comme le ralentissement de la demande des pays émergents, l’évolution défavorable des cours des matières premières ou la hausse des coûts de financement. L’institution a aussi fait remarquer que la croissance qu’enregistre l’Afrique subsaharienne ne profite pas toujours aux populations, estimant que pauvreté et chômage restent deux fléaux bien ancrés dans la région.
Le Mozambique qui accueillera la conférence du FMI est très représentatif de cette situation. Doté d’importantes ressources naturelles, ce pays d’Afrique australe enregistre depuis environ deux décennies une croissance rapide, mais la majorité de la population continue à vivre avec moins d'un dollar par jour.