Réunis pendant deux jours à la Chambre de Commerce de Libreville, des membres du gouvernement, des représentants du secteur privé quelques membres de la société civile gabonaise ont tablé sur les moyens de redynamiser et de renforcer le partenariat Public-Privé, en cours depuis de nombreuses années au Gabon. Une première pourtant.
Organisée sous le thème « Dynamiser et renforcer le partenariat Public-Privé », une rencontre a été initiée les mercredi 22 et jeudi 23 janvier 2014 à la Chambre de Commerce de Libreville. Lancé par le Premier ministre Raymond Ndong Sima, le « dialogue » a été entretenu par des membres du gouvernement à l’instar du Pr Fidèle Mengue Me Engouang, ministre des Petites et Moyennes Entreprises (PME), par de nombreux représentants du secteur privé œuvrant dans divers domaines d’activité et quelques membres de la société civile.
Les travaux ont notamment porté sur l’amélioration des échanges et du rapport entre l’Etat, représentant du domaine public et des acteurs du privé sur différentes questions. Le Programme d’appui au commerce (Progacom), financé à hauteur de deux millions de francs CFA par l’Union européenne (UE) à quant à lui, servi de base des discussions ayant duré deux jours, en présence du représentant de l’UE, Emilio Canda Moreno qui en a appelé à la prise en compte de la mission assignée audit Programme qui vise la diversification de l’économie gabonaise en premier lieu.
Pour le Premier ministre, il s’est notamment agi d’établir un ensemble de propositions et d’orientations précises en vue de l’élaboration d’une véritable plate-forme d’entente entre les deux parties, sur la base d’un dialogue franc, sans concessions et au cours duquel les différents intervenants ont mis en exergue leurs préoccupations quant au fonctionnement du partenariat les unissant. Ainsi, la rencontre a permis d’«élaborer, à terme, un cadre formel et de susciter l’émergence d’un environnement permettant, d’une part de clarifier les rôles et les champs de compétence des organismes publics […], et d’autre part d’améliorer la visibilité du dispositif d’appui à l’investissement public-privé, conformément à l’objectif n°5 du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE)», a précisé Raymond Ndong Sima.
Conformément à la thématique des travaux et des échanges, il s’est également agi de faire toute la lumière sur certaines questions pour le moins importantes pour les acteurs du secteur privé. Des questions relatives, entre autres, à la fiscalité, au droit du travail, aux différents textes juridiques et contraintes administratives, et même à la formation et à la qualité de la ressource humaine, non seulement au sein des petites entreprises locales en raison du profit à faire, mais davantage au sein des administrations publiques pour une meilleure facilitation des rapports. Pour l’heure, il importe que les termes de la discussion n’aient pas été établis dans le seul but de faire beau, d’autant plus que, comme l’a relevé le président de la Chambre de Commerce, Jean Baptiste Bikalou, les « petits » entrepreneurs locaux attendent énormément de ce genre de rencontre pour espérer sortir de l’impasse dans laquelle nombre d’entre eux se retrouvent en raison de leur marginalisation par l’Etat.