Le Championnat d’Afrique des nations de football 2014 (CHAN 2014) qui se dispute actuellement en Afrique du Sud, a été l’occasion pour les supporters de l’équipe nationale du Gabon de se faire remarquer, aussi bien par leur lymphatisme que par certains errements affligeants.
Gentils hooligans ou supporters snobs ? La question s’est posée dans les différentes villes où les Panthères ont évolué. Il a d’abord été noté que les quidams déguisés en supporters de l’équipe nationale du Gabon, constitués en groupe par le comité local du Onze National, accédaient toujours au stade après le coup d’envoi du match. Ensuite, ils scandaient des slogans du terroir afin de pousser les Gabonais vers la victoire. Mais, systématiquement, ce scénario n’était que de courte durée. Car, très vite, ces supporters spectateurs n’admiraient plus que le jeu dégagé par les 22 acteurs et leur animation estompée jusqu’à la fin du match.
Une attitude plusieurs fois déplorée par certaines personnes ne comprenant pas pourquoi un groupe de supporters ne pouvait rester en haleine le temps d’une épreuve. Il en a été ainsi au Peter Mokaba Stadium les 14 et 18 janvier lorsque les protégés de Stéphane Bounguendzas évoluaient face à leurs adversaires respectifs. D’abord, fait assez curieux, ce groupe de supporters des Panthères ne disposait d’aucune accréditation officielle de la Confédération africaine de football (CAF). Il n’était donc pas répertorié en tant que tel, puisque ne disposant que de vulgaires tickets d’accès au stade. Ce qui ne lui conférait pas un quelconque droit, car la CAF et la Fédération internationale de football association (FIFA) ont, depuis quelque temps, reconnus l’utilité des groupes de supporters dans les stades pourvus que ceux-ci soient constitués en véritable organisme déclaré, un vrai douzième homme de l’équipe.
Comme pour administrer au public la preuve que le club des soi-disant supporters Gabonais d’Afrique du Sud, constitué par le «mafioso» Claude Didéguila, est désorganisé, M. Junior Asséko, ancien étudiant dans une université sud-africaine qui serait aujourd’hui gérant dans un cyber café de Johannesburg, a escaladé les grilles de sécurité du Peter Mokaba Stadium au terme du match Gabon vs RDC (1-0) pour se retrouver dans les bras de Daniel Cousin. Bien entendu, il a été froidement cueilli par le dispositif de sécurité et gardé à vue au commissariat de police de Polékwane. Vérification faite, le bonhomme serait en situation irrégulière depuis près de deux ans, après avoir achevé ses études universitaires. L’indélicat n’a eu sa liberté sauve que grâce à l’intervention personnelle du ministre des Sports, Séraphin Moundounga, en visite de soutien aux Panthères. On ose espérer que la représentation diplomatique gabonaise se chargera de ce cas social déplorable afin qu’il soit rapatrié au bercail pour éviter que ne soient entamés les accords culturels entre le Gabon et l’Afrique du Sud
Dans le même ordre d’idées, pour avoir déclenché une bagarre dans les tribunes, une dizaine de supporters Gabonais a été sorti du stade par la police anti-émeute sud-africaine. Des comportements déviants devant amener à une réflexion au sujet des Gabonais vivants illégalement en terre sud-africaine.