Au regard de la persistance des usagers de moto à s’établir dans les transports en commun de la capitale gabonaise au même titre que les véhicules à usage de taxi et taxi-bus, le ministre des Transports, de l’Habitat et du Tourisme chargé de l’Aménagement du Territoire, Magloire Ngambia, vient de décider d’aller en guerre contre cette vogue notée dans les métropoles des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Plus d’un an après le haro de l’édile sortant de la commune de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, relative à l’interdiction de la pratique du transport urbain ou suburbain par moto-taxi, mode de transport susceptible de mettre en danger la vie des citoyens de la ville, la préoccupation reste la même pour Magloire Ngambia qui n’imagine pas voir ce secteur d’activité émerger au Gabon.
Dans un communiqué publié le 16 janvier dernier, le ministre des Transports Magloire Ngambia, a relevé à l’adresse des usagers de la route qu’il a été «observé une augmentation significative du nombre de motos circulant dans les voiries de Libreville». Et de rappeler à ces derniers que, «conformément aux dispositions de l’arrêté n°0017 PITPTHTAT du 14 novembre 2013, le transport des personnes et des marchandises à titre onéreux, par vélomoteurs, motocycles, tricycles ou autres engins assimilés est interdit».
Cette pratique qui s’est imposée depuis des décennies dans de nombreux pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, de par ses spécificités aptes à offrir des déplacements rapides et à moindre coûts, tente progressivement de se créer une place dans le secteur des transports en commun déjà mal organisé et en besoin de restructuration pour le bien de la population.
Pour lutter efficacement contre cette tendance illicite, le ministère des Transports s’est attaché les services des forces de police pour dissuader les indélicats audacieux. A ce titre, le communiqué de Magloire Ngambia souligne que «les forces de sécurité et de défense procèdent depuis le 10 janvier 2014 à des contrôles portant sur le respect des dispositions de l’arrêté suscité». Aussi, «toute personne exploitant les engins ci-dessus mentionnés pour le transport de personnes ou de marchandises à titre onéreux sera lourdement sanctionnée conformément à la réglementation en vigueur».