Les travailleurs gabonais, regroupés au sein de Dynamique unitaire, ont animé un point de presse lundi en début de soirée à l’université Omar Bongo (Libreville).
Ces derniers ont tenu à s’exprimer, devant les journalistes, après la répression des forces de l’ordre sur les agents de l’Etat devant l’Assemblée nationale. Malgré cette journée mouvementée, les grévistes ont décidé de poursuivre leur grève…
Par la voix de Pulchérie Matteya, son porte-parole, Dynamique unitaire a affirmé que les agents des forces de l’ordre se sont déployés dès 5 heures du matin à l’école Martine Oulabou. Le but de ce déploiement aurait été de dissuader les travailleurs à participer à l’assemblée générale qui devait se tenir pour commémorer la date du décès de Martine Oulabou, une enseignante tuée lors d’une manifestation le 23 mars 1992. La présence des agents de sécurité a quelque peu perturbé cette assemblée.
Ensuite les travailleurs ont progressé vers le parlement. Ils observaient un sit-in devant l’Assemblée Nationale où près de trois (3) milles personnes se seraient regroupées. Un important dispositif de sécurité a été dépêché sur les lieux. Et juste après le départ des leaders de l’opposition venus les soutenir, des tirs de gaz lacrymogène ont retenti.
Dynamique unitaire a fermement condamné cette « violation des libertés syndicales dont elle est victime, dans un Gabon qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans le totalitarisme… ». Le porte-parole a aussi interpellé le Chef de l’Etat pour qu’il prenne ses responsabilités.
Aussi, malgré « cette agression, Dynamique unitaire réitère solennellement son engagement devant l’histoire, à poursuivre son noble combat jusqu’à l’obtention, peu importe le prix à payer, de la hausse des salaires et des pensions de retraite que tous les travailleurs et les retraités méritent… »
Le mouvement syndical a donc décidé de maintenir sa grève générale illimitée dans toute l’administration publique. Une décision qui risque de causer d’autres grincements de dents, vu la décision du gouvernement de suspendre les salaires des grévistes à partir de cette fin du mois, en application de la Loi en vigueur.
