Profitant de la journée nationale de l’enseignant, les syndiqués du secteur de l’éducation et leurs collègues d’autres pans de l’administration publique ont organisé ce lundi une marche, qui devrait s’achever à l’assemblée nationale, mais c’était sans compter sur le déploiement des éléments des forces de l’ordre, qui ont rapidement mis un terme au zèle des manifestants à coups de gaz lacrymogène.
Les fonctionnaires en grève et leurs sympathisants ont engagé un sauve-qui-peut pour ne pas être suffoqués. C'est après le départ des leaders de l'opposition, qui sont arrivés dans les lieux pour soutenir les manifestants que la police a utilisé la force. « Soucieux des revendications sociales qui en ce jour secouent de toute part notre pays, les leaders du front et moi même souhaitions vivement apporter notre soutien aux agents de l'Etat en grève, et qui en dernier recours campent depuis des jours au sein de l'établissement Martine Oulabou afin d'obtenir des revalorisations salariales », a posté l’opposant Jean Ping sur sa page Facebook.
Plusieurs centaines d’élèves et d’étudiants ont pris part également à la manifestation. Ils réclament le retour des enseignants dans les salles, afin d‘éviter une blanche. ‘’Cela fait plus d’un mois que nous ne voyons plus nos enseignants. Nous avons déjà peur de perdre une année scolaire. Nous interpellons le gouvernement et les syndicats sur la nécessité de trouver une porte de sortie à la crise actuelle. La jeunesse est sacrifiée’’, a déploré le jeune Hervé Nguema, étudiant.
Lundi soir, un calme précaire régnait à Libreville. Les rues étaient particulièrement désertes. De nombreux commerçants craignant des actes de vandalisme ont fermé leurs établissements commerciaux. A l’origine, cette manifestation a été organisée par les enseignants syndiqués et les membres d’autres organisations syndicales de l’administration publique, qui réclament la hausse des salaires, rappelle-t-on.