Malgré une année scolaire perturbée depuis des mois par la grève des membres de la Convention des syndicats du secteur éducation (Conasysed), le ministre de l’Education nationale, Ida Reteno Assonouet qui continue de croire en la possibilité de sauver l’année académique en cours était la semaine dernière face aux enseignants de l’intérieur du pays pour les encourager à reprendre les cours.
En réponse aux rumeurs d’une éventuelle démission de sa part, le ministre de l’Education nationale, Ida Reteno Assonouet, déterminée à sauver l’année scolaire en cours malgré la grève illimitée des membres de la Convention des syndicats du secteur éducation (Conasysed), était la semaine dernière face aux enseignants de l’intérieur du pays.
Si l’objectif principal de cette tournée qui l’a conduite tour à tour à Lambaréné, Fougamou, Mouila, Ndendé et Lébamba était d’encourager ces derniers à poursuivre les cours, il a été surtout question d’examiner avec les enseignants les maux qui minent leur profession afin de trouver des solutions.
Durant sa tournée, Ida Reteno Assonouet a pu mesurer l’ampleur des problèmes et a pu se rendre compte qu’outre le versement de la Prime d’incitation à la performance (Pip), des problèmes tels que la réhabilitation et la construction des salles de classe pour lutter contre les effectifs pléthoriques restaient propres à tous les établissements.
Au Lycée Paul Marie Yembit de Ndendé par exemple, le ministre de l’Education a été choquée de constater que les élèves de Terminale suivaient les cours depuis le 2 mars dernier dans des classes inadaptées après que la toiture de leur bâtiment a été emportée par un orage. Indiquant qu’il était urgent que des travaux de réhabilitation démarrent, Ida Reteno Assonouet a été également surprise de constater que plusieurs bâtiments manquaient d’entretien au point de tomber en ruine.
Outre ces deux faits majeurs, elle a pu constater aussi qu’il manquait à Libreville où à l’intérieur du pays des tables-bancs dans presque tous les établissements, obligeant certains élèves à suivre les cours à même le sol.
Ce sont là, autant de problèmes auxquels restent confrontés depuis plus d’une vingtaine d’années les établissements primaires et secondaires du Gabon. Comment est-ce possible dans un pays producteur de pétrole et en ce 21e siècle ?
Malgré les assurances du ministre de l’Education, parents d’élèves et élèves restent dans le doute au regard du spectre de l’année blanche qui plane. Car, malgré les appels à la reprise des cours lancés par les plus hautes autorités, ceux-ci n’ont réellement pas recommencé dans plusieurs établissements scolaires.