Plusieurs mois après l’annonce de sa liquidation, la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII) serait désormais à 55%, la propriété de la société de logistique et de transport Necotrans Maroc, filiale du groupe français Necotrans. Toutefois, selon l’hebdomadaire Echos du Nord qui diffuse le contenu de cette transaction, un certain flou entourerait cette acquisition.
Lors de la mise en vente des actifs de l’Etat gabonais détenus dans le capital de la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII), si de nombreuses rumeurs faisaient état d’un repreneur turc, aujourd’hui ce dernier ne serait plus d’actualité. D’après l’hebdomadaire Echos du Nord, ce serait finalement la filiale marocaine du groupe Necotrans qui aurait acquis les 55% de parts de l’Etat Gabonais. Ce qui ferait d’elle, l’actionnaire majoritaire au sein de cette compagnie.
Bien que Necotrans Maroc, soit identifié comme acquéreur de ces parts d’actifs, l’hebdomadaire ne précise toutefois pas le montant de la transaction, juste les irrégularités qui l’entourent.
En effet, cette privatisation aurait fait l’objet d’« arrangements en catimini » précise l’hebdomadaire. Aucune résolution n’aurait été prise en conseil d’administration, sans qu’ « un appel d’offres n’ait été émis » pour sollicitation des potentiels acquéreurs internationaux. « L’accord d’entente parle plutôt de manière vague, des recommandations du Comité de privatisation en direction de la recherche de nouveaux partenaires », souligne Echos du nord.
Autre incohérence mise à nu par l’hebdomadaire, l’acquisition ne semble pas avoir respecté le Code des marchés publics qui, en principe, devrait fixer le cap des procédures d’offres publics et leurs orientations. Si tel que le souligne le journal, cette liquidation n’a pas fait l’objet d’un appel d’offre et n’a pas été confrontée aux différentes offres des potentiels acquéreurs, sur quelles bases Necotrans Maroc a-t-elle acquis les 55% du capital de la CNNII ?
En annonçant la liquidation de la CNNII, l’Etat avait à cœur d’assainir les comptes de la compagnie et d’améliorer son rendement financier afin de l’amener à s’autofinancer. Son ambition était de passer d’ « une gestion publique laxiste et tolérante », à « une gestion privée draconienne coercitive ». Même si cette acquisition revêtir un caractère informel, le nouvel actionnaire devra s’atteler à répondre à ces impératifs pour tenter de rebooster les activités de la compagnie.
