Intitulé «Into Africa – The continent’s cities of opportunity», un rapport sur les 20 villes du continent qui présentent le plus d’opportunités vient de paraître. Notre capitale n’y figure pas.
Basé sur des indicateurs aussi variés que le prix du loyer, la qualité de l’offre en eau et en électricité, les infrastructures routières, le capital humain et le niveau de technologie, un rapport sur les 20 villes les plus dynamiques d’Afrique a été rendu public à la faveur de l’Africa CEO Forum 2015. «Le rapport est partie intégrante d’une série de rapports (…) (et) a pour objectif d’aider les pouvoirs publics, entreprises et citoyens à améliorer leur économie et leur qualité de vie», indique le communiqué diffusé à cet effet. «Nous avons cherché à savoir ce qui faisait d’une ville une «ville d’opportunités», en développant une liste de questions que les investisseurs devraient se poser avant de faire leur choix, et une liste de sujets sur lesquels les pouvoirs publics peuvent travailler pour améliorer leur compétitivité. Ce rapport examine la façon dont les villes performent au niveau régional comme international», explique Pierre-Antoine Balu. Pour cet Associé PwC Afrique francophone et ses cosignataires, Paul Monekosso Cleal et Jonathan Cawood, cette étude est fondée sur 29 variantes.
Selon lui, «développer des infrastructures efficaces et mettre en place des systèmes d’éducation et de santé de haut niveau sont deux étapes essentielles à la réussite économique». «Un autre défi concerne la diversification du PIB : les villes en tête du classement ont diversifié leurs économies, qui ne reposent pas uniquement sur les matières premières», a-t-il souligné. Si aucune ville du Gabon n’apparaît dans ce premier classement, c’est que notre économie reste encore trop dépendante des matières premières. De ce fait, ni Libreville ni Port-Gentil, «poumon économique», n’ont semblé accrocher le cabinet d’audit et d’expertise, qui a mis au point deux classements différents, basés également sur le «Top 500 des compagnies africaines» de 2003, le taux d’homicide annuel, la politique environnementale et le taux de précarité des populations.
En Afrique centrale, seules les villes de Douala (Cameroun) et Kinshasa (Congo) apparaissent dans le classement qui les situe respectivement 16e et 19e parmi les 20 villes considérées comme les plus dynamiques du continent. Le Caire, Tunis, et Johannesburg sont les trois premières du classement, toutes présentées comme des villes ayant fourni des efforts considérables pour leur développement et promises à un bel avenir. «Les villes africaines doivent être analysées selon différents points de vue : leur potentiel de développement actuel, et futur. Or, les données accessibles aujourd’hui ne donnent qu’une vue partielle de ce potentiel futur, et rien ne remplace le fait d’aller voir soi-même sur place. C’est pourquoi nous avons créé ce classement des «villes d’opportunités», qui met l’accent sur l’avenir, et sur les efforts réalisés par ces métropoles», soutient encore Pierre-Antoine Balu. Une des villes du Gabon pourrait donc apparaître dans le prochain classement ? Qui sait ?