LIBREVILLE -- Des milliers d’étudiants et élèves membres des coopératives des établissements secondaires et supérieurs de Libreville, ont effectué ce lundi une marche de contestation contre la non reprise des cours, investissant la rue pour interpeller le gouvernement sur sa responsabilité, au terme d’une assemblée générale, a constaté l’AGP sur place.
Selon, le responsable et coordinateur du Mouvement de rassemblement national des étudiants et élèves du Gabon, Anatole N’Nang Mezui, cette assemblée générale, tenue au rond point de Nzeng-Ayong, participe à interpeller les autorités, au vu de la crise qui perdure au niveau du secteur éducation, et dont les étudiants et élèves paient les frais. Pour ces apprenants, inquiets de leur avenir scolaire, le gouvernement doit régler définitivement les problèmes posés par les enseignants.
"Depuis plus de trois mois déjà, toutes les universités gabonaises, les lycées et collèges publics ne dispensent pas de cours, alors que l’année s’effrite. C’est pourquoi nous avons décidé de nous réunir, pour lancer un message d’alerte aux autorités. Jusque-là nous attendons la reprise des cours, et ne savons vraiment pas à quel saint nous vouer. Nous dénonçons aussi le fait que dans les établissements privés les cours soient dispensés alors qu’au public, nous sommes à la maison", a déclaré Anatole N’Nang Mezui, porte-parole des étudiants et élèves.
Au terme de l’assemblée générale, malgré la présence des forces de l’ordre, les étudiants et élèves (dont certains en gagoules) et armés de gourdins, ont entamé une marche de contestation à travers quelques artères de Libreville, avant de se diriger vers certains établissements privés pour contraindre les autres apprenants à sortir des salles de classe afin de susciter in fine la décision du gouvernement.