Le président Ali Bongo Ondimba a demandé à son gouvernement ‘’d’explorer toutes les solutions envisageables’’ pour régler le conflit homme-faune, en relation avec la coopération internationale et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), une structure mise en place pour veiller sur les treize parcs nationaux ayant vu le jour au Gabon en 2002.
‘’Il y a en Afrique, des pays qui ont connu des situations similaires et qui ont pu et su les résoudre. Je vous invite à faire de même en vous inspirant de leurs expériences’’, a déclaré le chef de l’Etat gabonais, pour rassurer ses compatriotes de l’intérieur du pays qui se plaignent des éléphants, véritables prédateurs dévastant les plantations.
Le phénomène a pris de l’ampleur depuis que le Gabon, pays du bassin du Congo, 2ème poumon écologique de la planète, après l’Amazonie a décidé de classer 11% du territoire national en aires protégées, à l’initiative du président Omar Bongo Ondimba.
Protégés par les éco gardes positionnés dans les parcs nationaux, certaines espèces, telles que les éléphants, se sont multipliés à un tel point qu’ils représentent désormais une sérieuse menace pour les villageois.
Les pachydarmes sont d’un tel appétit vorace qu’ils pourraient provoquer la famine à cause des dégà¢ts qu’ils font dans les plantations dans localités de l’intérieur du pays, surtout celles riveraines des parcs nationaux.
‘’Je ne suis pas sourd à vos plaintes. J’ai été élu à la présidence de la République par les populations et non pas par les éléphants’’, a déclaré Ali Bongo, surpris par les applaudissements nourris suscités par ses propos.
‘’On dirait que certains en doutait’’, a-t-il noté, ajoutant que ce n’est pas pour plaire à la communauté internationale qu’il plaide pour la protection des éléphants et des autres espèces.
‘’La politique de préservation engagée par le président Omar Bongo Ondimba va se poursuivre’’, a martelé le chef de l’Etat, à l’occasion du lancement de GRAINE (Gabon des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés), un vaste programme agricole, dimanche dans l’Ogooué-Ivindo (nord-est).
‘’Sans les éléphants, il n’y a pas de forêt, il n’y a plus de forêt et certaines de nos essences d’arbres disparaitraient’’, a-t-il dit.
‘’Mais nous ne pouvons pas non plus laisser nos populations mourir de faim, au motif qu’il faut préserver les éléphants et les autres animaux’’, a-t-il ajouté, appelant à une solution globale du problème des éléphants, dans toutes les parties du territoire concernées où il se pose.