La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a exhorté ses Etats membres à investir davantage, avec l'appui des partenaires techniques et financiers, dans les aménagements hydro-agricoles et dans les réformes institutionnelles nécessaires lors d'un atelier ouvert lundi dans la capitale togolaise.
La banque a lancé cet appel lors de la présentation lundi d'une étude d'impacts socio-économique de sept projets d' aménagement hydro-agricole qu'elle a financés dans quatre pays, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger ainsi que le Sénégal.
L'étude vise à identifier un modèle institutionnel de gestion pour la durabilité des projets d'aménagement hydro-agricole dans l' Union économique et monétaire ouest–africaine (UEMOA), qui dispose de 2,6 millions d'hectares de terres irrigables sur lesquelles seulement 21% sont effectivement aménagées, a fait savoir la BOAD.
Selon M'Baye Thiam, conseiller spécial du président de la BOAD, le défi céréalier de la zone UEMOA en 2012, estimé à 3 millions de tonnes, aurait pu être relevé si seulement 600.000 ha complémentaire de terre avaient été aménagées.
La BOAD, institution financière de l'UEMOA qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, a investi 402 milliards de FCFA (plus de 800 millions USD) dans le secteur du développement rural, dont plus de la moitié pour l'aménagement de périmètres irrigués.