Ce 23 mars, les enseignants gabonais sont à l’honneur à l’occasion de la journée nationale de l’enseignant. Quel regard peut-on porter sur cette célébration en cette année fortement perturbée par des grèves dans le secteur de l’éducation ?
La journée nationale des enseignants a lieu ce lundi 23 mars, elle a pour but de sensibiliser sur « l'importance et le rôle des enseignants dans le système éducatif tout en examinant la qualité du travail des formateurs ».
Au regard des grèves intempestives, des divers problèmes qui sévissent dans ce secteur, la fête de cette année aura-t-elle l’impact voulu qui est celui de valoriser la profession enseignante au Gabon ?
D’un point de vue général, les enseignants sont les pionniers qui ouvrent les portes vers un monde meilleur pour les apprenants. En effet, sans ces professionnels, l’éducation n’aura pas le rôle qui lui est assigné car elle offre aux élèves plusieurs perspectives et leur donne la possibilité de concrétiser leurs rêves.
Cependant, depuis de nombreuses années au Gabon, les enseignants sont à la fois les victimes et les auteurs de plusieurs situations à l’origine du chaos qui règne dans le secteur éducatif, ce qui ôte toute possibilité aux élèves de bénéficier des apports cités plus haut. Les grèves, réformes inadéquates et bras de fer avec leur ministère de tutelle sont autant de maux qui ne concourent pas à l’harmonisation du secteur de l’éducation et empêchent toute cohésion entre les différentes méthodes et programmes d’enseignement.
Comment expliquer que ces enseignants passent près de 4 mois hors des salles de classe pour revendiquer leur bien-être social tout en sacrifiant l’avenir de leurs élèves ? La journée nationale de l’enseignant devrait donc servir de bilan pour les principaux acteurs et pour les autorités en charge de ce secteur.
De même comment comprendre que chaque année des réformes naissent et s’imposent parfois aux enseignants ? Le dernier fait marquant en date repose sur l’uniformisation des étapes des examens de fin d’année. Il a fallu que les enseignants s’opposent en masse au repêchage des élèves candidats au baccalauréat 2014 qui obtenaient ce sésame avec une note minimale de 8 au lieu de 10 pour que cette réforme soit annulée.
Ce 23 mars, les enseignants membres des regroupements syndicaux Dynamique Unitaire et Dynamique Unitaire Responsable ont décidé de tenir des assemblées générales pour statuer sur l’avenir de cette année scolaire.