A la faveur d’un échange avec les populations de Plaine-Niger, le 21 mars à Libreville, le président de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis) a commenté les récentes dissidences des rangs du parti au pouvoir. Des «non évènements», à en croire Hervé Patrick Opiangah.
Dans sa logique de proximité avec les populations, le président de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis) était, le 21 mars dernier à Libreville, à la rencontre des habitants du quartier Plaine-Niger. Un moment d’échange et de partage au cours duquel Hervé Patrick Opiangah a apporté des réponses claires et concises aux préoccupations qui lui ont été soumises. L’association des femmes de ce quartier a d’ailleurs reçu pas moins de 2 millions de francs CFA pour le lancement de ses activités. Le bienfaiteur a également commenté certains aspects de la politique générale du gouvernement. «J’ai fait des parallèles avec le fait qu’il y a eu des décisions courageuses avec la mesure d’interdiction de bois en grume», a commenté Hervé Patrick Opiangah, interrogé au terme de l’évènement.
«Ce sont des facteurs d’emplois sur lesquels nous ne communiquons pas assez. Un point qui a d’ailleurs figuré dans mon message adressé aux populations de Plaine-Niger, qui se reconnaissent dans les idéaux de l’Udis et de la galaxie présidentielle», a-t-il souligné. Au titre des dossiers brûlants dans le domaine sociale, Hervé Patrick Opiangah a soutenu qu’«aujourd’hui on reproche au chef de l’Etat la non satisfaction sur certains dossiers comme la Prime d’incitation à la performance (PIP), la hausse des salaires… mais il faut dépassionner les débats», reconnaissant tout de même qu’«il y a des problèmes de fonds qui sont posés et qui sont légitimes». Mais, a affirmé le président de l’Udis, «il ne faut pas que cela implique la prise en otage de la jeunesse par les enseignants, entre autres. Car en dépit de tout, il y a une volonté de bien faire de la part de l’exécutif».
Aussi, cette rencontre lui a-t-elle permis d’évoquer les récentes défections au sein du parti au pouvoir. Il s’agissait ainsi de «ramener la sérénité dans les quartiers par rapport à tout ce qui se dit à travers les pseudos départs enregistrés au sein du parti au pouvoir. Faisant donc partie de la galaxie présidentielle, j’ai donc dû expliquer aux uns et aux autres que ce sont des non évènements pour nous et que l’exécutif poursuit son bout de chemin dans les réformes et autres projets intégrateurs», a déclaré Hervé Patrick Opiangah, avant de lancer une pique à l’endroit des anciens barons au pouvoir. «Ces leaders épris de justice soudaine, qui ont géré notre pays pendant longtemps et qui ont fait en sorte que nous soyons dans cette situation chaotique, indépendamment de la crise qui touche le monde entier, n’ont jamais pensé au bien-être des Gabonais, en dépit d’un certain nombre de réalisations», a-t-il ironisé.
«Où étaient ces leaders, que soit Ping, Myboto, ou encore Adiahénot… qui réclament le bien-être des populations alors que pendant 30 ans ils étaient aux affaires et n’ont rien fait, au moment où le pays avaient beaucoup plus de potentialités, d’argent et de richesses ?», a demandé le président de l’Udis avant de conclure : «Sans nous vanter, nous au moins nous essayons de redistribuer les richesses avec la Caisse d’assurance de maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Il faut laisser au chef de l’Etat et à son gouvernement, le temps d’aller au bout de leur logique».