Makokou, Gabon (Gabonactu.com) – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a officiellement lancé dimanche à Makokou la phase opérationnelle du projet agricole « graine » dont le but principal est d’assurer la sécurité alimentaire au Gabon et de faire du pays un exportateur des produits agricoles, a constaté un envoyé spécial de gabonactu.com.
Le lancement a eu lieu en deux phases. La première a eu lieu dans la salle polyvalente de Makokou, environ 600 km au nord de Libreville.
Dans une salle remplie comme un œuf, Ali Bongo a remis des attestations de formation aux responsables des 158 coopératives identifiées pour conduire le projet dans la province.
Le numéro un gabonais a ensuite remis des titres fonciers aux responsables de ces coopératives pour en faire les propriétaires légaux des étendues de terre qu’ils vont exploiter ensemble.
« En recevant ces documents, vous avez pris l’engagement pour vous-mêmes et pour les membres de vos coopératives respectives, de vous consacrer au travail de la terre », a déclaré le numéro un gabonais, arrivé à Makokou le même jour.
« L’heure est au travail de la terre, car la terre, c’est notre richesse », a-t-il conseillé avant une photo de famille avec tous les futurs « entrepreneurs agricoles ».
Le numéro un gabonais est ensuite descendu sur le terrain où il a visité des futurs exploitations dont deux sites de 109 hectares et un autre de 31 hectares. Au total, l’Ogooué Ivindo comprendra 1 500 hectares de terres agricoles aménagées.
Devant un des sites entièrement déboisé et en phase de pulvérisation avant le planting, Ali Bongo a dit tout son optimisme de voire ce projet porter les fruits escomptés. Il fonde son espoir sur l’expérience d’Olam, le partenaire stratégique du projet.
Le projet graine consiste à donner les terres, les semences, les pesticides, les engins agricoles, la formation et tous les moyens nécessaires aux paysans réunis en coopérative pour booster la production agricole nationale.
« Nous dépensons chaque année 300 milliards de FCFA pour l’importation des denrées alimentaires. Cela était possible à l’époque où le pétrole coulait à flot. Maintenant, il faut diversifier l’économie en produisant ce qu’on consomme car le pétrole ne sera pas toujours là », a affirmé le ministre de l’Agriculture, Luc Oyoubi en marge de la cérémonie.
4 000 potentiels exploitants agricoles ont déjà été identifiés dans l’Ogooué Ivindo, l’une des deux provinces pilotes du projet avec le Woleu Ntem. L’objectif est d’étendre le projet dans les 9 provinces du Gabon.