Libreville (Gabon) - La société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), filiale du groupe français Veolia, vient de se doter d’un centre national de télégestion eau et électricité, destiné à surveiller l’ensemble de son réseau, afin de minimiser la durée et la portée de tout incident pouvant y survenir, aussi bien à Libreville que dans sa périphérie, a appris APA.
‘'Il y a 45 départs pour alimenter les différentes parties de la ville de Libreville, avec au total 1300 transformateurs'', a indiqué le Directeur général de la SEEG, Jean Paul Camus.
Depuis le centre de télégestion, point unique centralisé pour la surveillance, ‘'on pourra voir l'ensemble des défauts qui sont signalés.
Nous pourrons alors rapidement intervenir en envoyant des équipes sur place pour réparer d'éventuels défauts qui peuvent survenir sur le réseau'', a ajouté M. Camus.
Le Président du Conseil d'administration (PCA) de la SEEG, Patrick Fonladosa, a expliqué que la mise en place du centre de télégestion a été motivée par ‘'la progression considérable'' de la production, en particulier en matière d'énergie électrique.
‘'à‡a nous a amenés à réfléchir pour savoir comment utiliser au mieux ce qui autrefois n'était pas forcément un souci'', a-t-il dit.
Au regard de la demande sans cesse croissante en eau et en électricité, estimée à plus de 6% l'an, la SEEG était dans l'obligation de se doter d'une une plateforme moderne devant assurer le contrà´le et la surveillance de ses infrastructures de production, de transport et de distribution de l'eau et de l'énergie à travers la ville de Libreville et au-delà , afin d'éviter des incidents du genre de celui du 13 novembre dernier qui a prive d'électricité la capitale gabonaise de longues heures durant.
Cette coupure intervenait après l'incident du 22 octobre dernier qui avait plongé Libreville dans le noir pendant 10 heures, suite à une avarie sur la ligne de transport qui part de Kinguélé-Tchimbélé (environ 50 km de Libreville) pour le centre de transformation et de dispatching de Bissegué, dans la capitale.
Le gouvernement gabonais, souvent accusé par la SEEG de ne pas remplir sa part de contrat dans la concession qui lie les deux parties, avait dénoncé les interruptions à répétition des fournitures d'électricité qui portent préjudice aux populations.