LIBREVILLE - - La mairie de Libreville en campagne de sensibilisation contre l’occupation illégale du domaine communal, lancée il y a quelques mois, commence à porter des fruits, a constaté un journaliste de l’AGP.
Du quartier Derrière la prison à Lalala à gauche, en passant par les Charbonnages, Ambowé, Ozangué, l’élargissement des voies piétonnes est déjà visible, 10 mois après le lancement de l’opération « Libérer les trottoirs ».D’où l’enthousiasme des responsables municipaux.
« Nous remercions les populations qui ont répondu favorablement à cette sensibilisation. Mais nous continuons de leur dire de respecter l’emprise de la voie », a déclaré Maixent Ngounga, inspecteur général municipal, chargé du domaine communal.
« Ces femmes ont le droit de faire une activité économique mais également le devoir de respecter la réglementation qui s’impose à eux laquelle exige que toute activité commerciale sur le domaine communal fasse l’objet d’une autorisation de la mairie’’, a-t-il expliqué.
L’opération menée depuis juin dernier, consiste à démolir les murs des magasins qui jouxtent les trottoirs, et qui parfois débordent la ligne des poteaux électriques plantés par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), ainsi que les étals des commerçantes qui violent ces espaces publics réservés aux piétons, indique-t-on.
Plusieurs opérateurs économiques ont fini par libérer le domaine communal, presque pris en otage par eux et certaines constructions anarchiques aux abords de la voie ont disparu.
Un délai, par contre, a été fixé pour les opérateurs économiques qui pratiquent les activités de lavage de véhicules ou de garage.
« La réglementation en matière d’activités de garage ou lavage dispose que tout opérateur économique désirant s’investir dans ces activités doit au préalable, avoir une propriété privé qu’il aménage pour la circonstance. Dans le cas d’un lavage la superficie doit être de 150 ou 200 mètres carré et l’espace doit être clos. L’opérateur économique doit disposer aussi d’un puisard étanche et d’une canalisation pour drainer les eaux usées, issues de son activité »’’, a ajouté l’inspecteur municipal.
Selon Gildas Mounguengui, un autre inspecteur à la mairie de Libreville, a expliqué que l’occupation du domaine communale fait l’objet d’une taxe. Sinon, un individu peut-être autorisé à s’installer de manière provisoire, à condition qu’il n’investisse pas dans des matériaux durables. L’endroit sollicité ne doit gêner ni la circulation piétonnière, ni celle des voitures.
« Les choses ont changé à la mairie de Libreville, note-t-il, le nouveau maire arrive avec sa vision, sa manière de gérer la ville et estime que la rigueur doit être de mise dans le respect des textes, dans le fonctionnement des activités de la mairie. Certes, toutes ces personnes ne se sont pas installées par hasard. Dans certains cas, ce sont les agents municipaux qui leur ont donné des autorisations d’occupation », a-t-il renchéri.
Pour plusieurs commerçants, ‘’ la mairie aurait dû s’y prendre plus tôt. Ce sont des investissements qui sont partis en fumée. On s’arrime, on n’a pas le choix, c’est la loi »’’, a fulminé le cœur serré Ekéka Mezui, commerçant exerçant à Derrière la prison.
Des projets d’embellissement de la ville, notamment des espaces libérés sont en train d’être mis en œuvre par la mairie de Libreville à travers l’aménagement des espaces publics.