Le Directeur général des Impôts (DGI), Joël Ogouma a annoncé jeudi lors d’une conférence de presse à Libreville la tenue dans la capitale du 26 au 27 mars prochain des 1èrer assises fiscales afin d’imaginer des solutions pour renflouer les caisses de l’Etat malmenées par la chute vertigineuse des cours du baril de pétrole.
« L’objectif est de construire un système fiscal moderne adapté à l’évolution de l’économie », a déclaré le DG des impôts avant d’ajouter qu’il s’agit d’une initiative du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba visant à arrimer l’administration fiscale à sa vision décrite dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).
« L’occasion sera de construire ensemble un système fiscal moderne adapté aux enjeux du moment et aux défis du futur », a indiqué M. Ogouma, précisant par ailleurs que le futur cadre fiscal sera très attractif pour les potentiels investisseurs et operateurs économiques exerçant déjà dans le pays.
Quatre ateliers seront organisés durant les travaux à savoir : la fiscalité des ménages, la fiscalité des entreprises, la fiscalité Locale c’est-à-dire la fiscalité dans les collectivités locales (mairies et départements) et en fin le rôle de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Le FMI et la Banque mondiale sont partenaires dans l’organisation de cet événement qui connaitra également la participation de plusieurs experts venant des pays de la sous-région concernés par les mêmes difficultés ainsi que des associations des commerçants et de la société civile.
Selon la direction générale des impôts (DGI), les assises nationales de la fiscalité seront une plate forme de réflexion, de mutualisation des expériences et de bonnes pratiques en matière fiscale. Ceci pour doter le Gabon d’un « cadre fiscal moderne et attractif permettant à la fois de sécuriser les recettes fiscales d’une part, et de favoriser l’investissement privé et la compétitivité des entreprises d’autre part ».
Le colloque aura pour objectif aussi de poser un diagnostic sans complaisance. Les faiblesses occasionnées par la parafiscalité et les prélèvements illégaux qui obèrent les coûts de revient et d’exploitations des entreprises seront passées en revue.
On rappelle que la Direction générale des impôts est l’une des principales structures de collecte des recettes publiques. En 2013, la DGI a collecté 829 milliards de FCFA de recettes hors pétrole. Ce chiffre est passé en 2014 à 835 milliards de FCFA +1% par rapport aux objectifs.
Une grosse interrogation plane sur les performances de 2015 à cause de la chute des cours du baril de pétrole. L’or noir qui supporte le budget de l’Etat gabonais à environ 60% draine par le haut ou par le bas tous les secteurs de l’économie nationale.