La grève qui trouble actuellement le secteur de l’enseignement pose plusieurs problèmes, notamment celui du paiement des salaires des enseignants grévistes qui, depuis près de 4 mois ne sont pas présents sur leur lieu de travail.
Faire grève est un droit, et nul ne devrait le contester. L’article 23 alinéa 4 de la Constitution de la République Gabonaise le stipule : « Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts ».
Il y a bientôt 4 mois que les élèves inscrits au sein des établissements publics du Gabon sont privés de cours, en raison d’une grève illimitée décidée par les enseignants pour réclamer de meilleures conditions de travail. Cependant, après plusieurs mois d’absence à leur poste au sein des écoles, et au vu des programmes scolaires fortement retardés, quelle devrait être la sanction à l’encontre de ces enseignants qui prennent en « otage » leurs élèves ? Le salaire qui constitue le revenu reversé par l’employeur après un temps de travail, devrait-il continuer à être payé ?
Si le droit de grève existe, le devoir de travailler existe également. Les enseignants doivent-ils continuer à percevoir une rémunération pour une tâche non accomplie ?
Selon la loi, qu’il s’agisse d’un salarié du secteur privé ou du public, « les jours de grève ne sont pas payés » !
« Comme il est en rupture avec son contrat de travail, le gréviste n’est pas payé par son employeur : en effet, l’arrêt de travail suspend de facto l’obligation de l’employeur de rémunérer ses salariés en grève », précise le droit du travail.
Aussi, si l’Etat en venait à appliquer ce qui est prévu par la loi, il ne resterait plus à l’enseignant gréviste qu’il se rapproche de son syndicat pour percevoir une indemnité de grève.