Dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale de lutte contre la corruption, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a lancé, ce lundi 9 décembre 2013, les manifestations officielles de cette journée avec une conférence débat au palais du Sénat de Libreville.
Articulé autour du thème «la participation de la jeunesse dans le processus de lutte contre la corruption», cette manifestation a été le lieu de sensibiliser la jeunesse des établissements scolaires de Libreville, venus nombreux, quant à la lutte contre ce fléau.
Devant le ministre de la Justice représentant le Premier ministre et devant Evelyne Petrus Barry, le représentant résident du Programme des nations unies (PNUD) au Gabon, le président du CNLCEI, Dieudonné Odounga Awassi, a prononcé une allocution dans laquelle il a fait cas des méfaits de la corruption tout en invitant les jeunes à mieux cerner la question et de se doter davantage de valeur éthiques.
A sa suite, c’est le représentant du PNUD, madame Barry qui a rappelé le thème mondial de cette journée : «Zéro corruption, 100% développement». Elle a rendu public le message du Secrétaire général de l’Organisation des nations Unies (ONU), Ban Ki Moon. «La corruption compromet la croissance économique car elle coûte cher, et elle nuit à une gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles. Elle porte atteinte aux droits de l’homme, aggrave la pauvreté et creuse les inégalités en détournant les fonds destinés aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels. Des milliards de personnes, partout dans le monde, subissent les effets néfastes de la corruption. La criminalité, le dysfonctionnement des institutions publiques et la mauvaise gouvernance sont à la fois les causes et les conséquences de ce phénomène», a-t-elle cité.
Le message de Ban Ki Moon souligne également que «la bonne gouvernance est essentielle pour parvenir au développement durable, et vitale pour lutter contre la criminalité organisée. Dans un trafic, chaque maillon de la chaîne est exposé à la corruption. Ainsi, il y a corruption lorsque des trafiquants d’armes ou de drogues versent des pots-de-vin à des fonctionnaires consentants ou lorsque de faux permis sont utilisés pour faciliter le commerce illicite des ressources naturelles».
Et de déclarer enfin que «la corruption étant un obstacle à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, elle doit être prise en compte lors de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un programme solide de développement pour l’après-2015».
Le ministre de la Justice, représentant le Premier ministre a déclaré quant à elle que «la jeunesse doit être davantage informé, former et conscientiser pour participer à la lutte contre la corruption». Une donne qui permettra de favoriser la culture de l’éthique auprès de cette catégorie de personnes qui seront les cadres de demain.
La journée s’est poursuivie avec le débat avec les jeunes afin de voir quelles sont leurs préoccupations face à ce phénomène qui freine le développement social et économique et accroît la pauvreté en détournant les investissements nationaux et étrangers des secteurs où ils sont le plus nécessaires.