Alors que la Ligue nationale de football (Linaf) avait laissé entrevoir, il y a quelques semaines, le démarrage du championnat national le 21 mars courant, les conditions financières y relatives ne sont toujours pas réunies.
Selon la Ligue nationale de football (Linaf), le championnat national de football devrait reprendre ses droits le 21 mars courant, la fin de la première phase étant prévue pour le 20 mai prochain, le début du second tour le 30 du même mois et la fin pour le 26 juillet prochain. Malheureusement, à ce jour, des doutes planent sur le lancement effectif de la compétition, certaines conditions, essentiellement d’ordre financière, n’étant toujours pas réunies. «Le respect de cette énième programmation dépend du règlement, à brève échéance au moins, de la totalité des arriérés de la saison 2013-2014. Faute de quoi, la Linaf sera dans l’incapacité d’organiser le championnat et les clubs dans l’incapacité de maintenir en activité les joueurs et personnels d’encadrement administratif et technique», avait d’ailleurs laissé entendre le président de la Linaf.
A moins de 72 heures de l’échéance, les clubs ne sont toujours pas entrés en possession de leurs dus. En plus des arriérés de salaires de la saison 2013-2014, estimés aujourd’hui à plus de 2,5 milliards de francs, chacun des 14 clubs de première division attend impatiemment les 75 millions de francs au titre de la subvention 2014-2015. Ce sont, au total, 12 milliards que l’Etat doit mettre sur la table pour le démarrage du championnat. Vu la conjoncture actuelle, il n’est pas certain qu’une telle somme, à moins d’un miracle, ne soit mise à disposition. Bien sûr il y a le sponsoring mais en l’état actuel des choses, cette solution est loin d’être évidente, avec un championnat peut attractif. L’on en veut pour preuve l’affluence dans les stades, avec seulement 79,2 millions de francs de recettes lors de la saison 2013-2014. Pire encore, l’expansion médiatique est quasi inexistante avec très peu de matches retransmis en direct, faute de moyens.
C’est donc dire l’ampleur de la tâche qui attend la Linaf qui, à compter de 2017, sera sevrée des subventions de l’Etat. En attendant, la saison 2014-2015 est plus que jamais menacée. Or, le Gabon s’expose à des sanctions de la Fédération internationale de football association (Fifa) si le championnat ne reprend pas.