Envisageant de déposer une plainte à la Cour pénale internationale (CPI) contre la pratique des crimes avec prélèvement d’organes, nos confrères Désiré Ename et Jonas Moulenda invitent les proches des victimes à apporter tous les éléments susceptibles d’étoffer le dossier.
«La lutte contre les crimes rituels est une affaire de tous. Ne vous taisez plus. Contactez-nous au 0033698567416. Ensemble, sifflons la fin de l’impunité !» Tel est l’appel lancé aux parents de victimes, pour rejoindre le combat conduit depuis la France par les journalistes en exil Désiré Ename et Jonas Moulenda, appuyés par la communauté gabonaise en Europe.
Il s’agira, pour ces initiateurs, dans les tout prochains jours, d’aller au siège de la Cour pénale internationale en Hollande déposer une plainte contre Ali Bongo, Maixent Accrombessi et Alfred Edmond Nziengui Madoungou pour assassinats avec prélèvements d’organes. Ceux qui souhaitent aller témoigner sont invités à apporter des récits et images susceptibles d’étoffer le dossier. «Désormais rien ne sera plus comme avant. Les crimes rituels commis au Gabon ne resteront plus impunis. Commanditaires et exécutants vont bientôt rendre des comptes», assure Jonas Moulenda.
Pour conduire cette affaire, qui n’aurait pas pu prospérer auprès de la justice locale, les plaignants se sont attaché les services de cinq avocats français et belges, qui montent actuellement la procédure. «Je leur ai transmis toutes les preuves que je détenais, fruit d’un travail de quatorze ans sur le terrain. Dans quelques semaines, nous irons au Pays-Bas pour déposer la plainte en bonne et due forme», indique notre confrère. Et de conclure : «Trop c’est trop ! Le Gabon a trop souffert de l’instinct bestial de ses gouvernants. Tous les éléments que nous avons en notre possession font clairement ressortir la responsabilité du pouvoir d’Ali Bongo et de ses collaborateurs dans les crimes rituels, qui ont connu leur boom depuis son arrivée au pouvoir».