LIBREVILLE –- L’Association pour la lutte contre les Cancers Féminins (ALUCAF), a, à l’occasion de la célébration de son 20ème anniversaire, procédé, jeudi à Libreville, au bilan de son parcours, a constaté un journaliste de l’AGP.
"Nous tenions à montrer ce matin le parcours enregistré par l’association depuis sa création, en 1995. Nous avons choisi de lutter contre les cancers féminins. Ce n’était pas facile à l’époque. Comme vous le savez, le cancer fait peur, c’était un tabou. Nous sommes heureuses de savoir que nous avons réussi à faire bouger les choses dans tous les sens, à être utile aux femmes, qui aujourd’hui connaisse mieux cette maladie", a déclaré Yolande Biké, présidente fondatrice d’ALUCAF et ancien ministre de la Femme.
Des actions menées par l’association à l’adresse des pouvoirs publics et des usagers, on note le plaidoyer introduit auprès de l’Etat, ayant abouti à la création d’une unité de cancérologie performante ; l’extension du réseau des partenaires financiers et techniques ; la participation à plusieurs conférences à travers le monde, ainsi que l’acquisition d’un siège national à Libreville.
Ajouter à cela l’action d’ALUCAF pour amener les pouvoirs publics à introduire la question de la lutte contre les cancers féminins dans les politiques de santé nationale.
Cette cérémonie a également permis aux premiers responsables de cette structure associative de remercier les différents partenaires financiers et techniques, sans lesquels plusieurs démarches n’auraient été possibles.
Toutefois, Yolande Biké et le Dr cancérologue, Lucie Mekemeza, la lutte contre les cancers féminins au Gabon est loin d’être gagnée, malgré les résultats satisfaisants déjà enregistrés. C’est pourquoi les deux responsables ont lancé un nouvel appel aux personnes dynamiques et désireuses de s’impliquer avec elles dans cette lutte.
"La sensibilisation doit continuer. Les médicaments évoluent. Beaucoup de femmes continuent d’être dans l’ignorance. Cette association est toujours disponible à aider la gabonaise à mieux connaître son corps, à demander aux autorités à faire davantage pour soigner les malades et faire en sorte qu’on paie moins cher et que les personnes indigentes puissent se faire également soigner à très bas prix", a fait savoir Yolande Biké.
Pour sa part, le Dr Mekameza a édifié l’assistance sur quelques virus responsables des cancers féminins et des méthodes préventives.
’’Plusieurs pays sont en campagne de lutte contre le cancer. En Côte d’Ivoire, plus de 20.000 jeunes filles ont déjà été vaccinées’’, a-t-elle révélé.
Quelques participants ont témoigné de l’intérêt de l’existence, depuis 1995, d’une telle association au Gabon et souhaité que son action de dépistage et de prévention soit soutenue et redynamisée parce que le cancer cause beaucoup de souffrance et des pertes en vie humaine.
Chaque année en France, indique le magazine Doctissimo, 42.000 femmes découvrent qu’elles sont victimes d’un cancer du sein, 4.500 d’un cancer de l’ovaire, 3.400 encore d’un cancer du col de l’utérus. Plus que tout autre, ces cancers féminins peuvent être prévenus grâce à un dépistage régulier et quelques règles d’hygiène de vie.
