Face à la crise dans le secteur de l’Education marquée par une grève qui dure depuis près de six semaines, le ministre de l’Education nationale a voulu présenter sa lettre de démission au chef du gouvernement. Mais, celui-ci lui a demandé de poursuivre sa mission au sein de l’équipe gouvernementale.
Selon des proches de la ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, Ida Réténo Ndiaye Assonouet a failli quitter le gouvernement, mais sa lettre de démission a été rejetée par le Premier, Daniel Ona Ondo. Sept mois après le départ de Léon Nzouba pour des «raisons d’honneur et de dignité personnels», le ministère de l’Education nationale a failli connaître, au début de cette semaine, un autre «départ musclé».
Arrivée en octobre dernier à la tête de ce département, où elle venait remplacer Léon Nzouba, qui avait démissionné six semaines plus tôt, l’actuelle ministre de l’Education estime qu’elle ne peut pas continuer à travailler face à des syndicalistes qui ont déserté l’esprit de la Nation et tourné le dos à l’intérêt général. Elle dénoncerait aussi, selon ses proches, une certaine nonchalance des ministères financiers à régler les problèmes existant dans un secteur aussi important que l’Education, leur lenteur dans l’exécution des décisions prises de manière collégiale pour ce secteur, et surtout l’esprit de «sabotage» que semblent vouloir entretenir des agents syndiqués dans ce ministère de premier plan.
Ida Réténo Ndiaye Assonouet, 57 ans, est entrée au gouvernement en janvier 2011. Après les Relations avec les Institutions constitutionnelles qu’elle a cumulées avec la Justice en février 2012, tout en étant le porte-parole du gouvernement, elle a occupé les fonctions de ministre de la Culture et de l’Education civique avant d’atterrir, en octobre 2014, au ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique. L’ancienne directrice de cabinet de Richard Auguste Onouviet est connue pour être une femme d’autorité et de pouvoir qui n’aime pas s’en laisser conter. Daniel Ona Ondo lui a demandé de poursuivre sa tâche au sein du gouvernement, mais combien de temps dureront ces manœuvres de retardement ?