L’affaire opposant la PME française spécialisée dans le fret à Pascaline Mferri Bongo, au centre de laquelle apparaît désormais la société gabonaise Dream Team, a été renvoyée, malgré le chèque proposé par l’accusée.
Accusée par Blue Mendel de n’avoir pas réglé des dizaines de factures estimées à plus de 540 000 euros (environ 360 millions de francs) pour le transport de produits divers depuis juin 2013 (lire par ailleurs Griffin Ondo Nzuey http://gabonreview.com/blog/pascaline-mferri-bongo-bientot-devant-les-juges/), Pascaline Mferri Bongo a comparu le 17 mars dernier au tribunal de grande instance de Paris (France). Si certains y avaient vu l’occasion d’un grand déballage devant ajouter au débat actuel sur la fortune d’Omar Bongo Ondimba et la querelle autour de cette succession, il n’en fut rien. L’audience a tourné court, le tribunal ayant décidé du renvoi de l’affaire au mois de mai prochain. Et pour cause : un nouvel acteur a été introduit par l’avocate de l’accusée qui se défend d’être la véritable débitrice de la PME française, spécialisée dans le fret.
A en croire Me Le Roy, Pascaline Mferri Bongo a fait preuve de bonne foi. Elle n’aurait jamais pu laisser impayées les dettes qui lui sont imputées. Aussi, a-t-elle proposé au cours de l’audience, un chèque de 100 millions de francs à la société lésée. Un chèque qui, assure son avocate, émane de la société gabonaise Dream Team, réelle débitrice de l’entreprise Blue Mendel, ainsi que le rapporte le site de Radio France International. Si l’affaire aurait ou s’arrêter là, il demeure que le chèque, libellé en francs CFA, monnaie en vigueur dans de nombreux pays d’Afrique noire, n’a pas été accepté par le tribunal, qui a ordonné que la somme due soit payée en euros. N’empêche, une question demeure : «Qui doit s’acquitter de cette ardoise ? Pascaline Mferri Bongo ou Dream Team, la société gabonaise organisatrice d’évènements ?»
En outre, si l’ancienne directrice du cabinet du président de la République, par l’entremise de son avocate, se défend d’être celle à qui Blue Mendel doit demander des comptes, alors que de 2008 à 2012, elle a bel et bien réglé ses factures, les gérants de la société française rétorquent qu’elle a continué à passer commande jusqu’en 2013. Une affirmation que la partie plaignante a justifiée devant le tribunal, en montrant des échanges de SMS avec la mise en cause. Affaire à suivre.