Libreville – Plusieurs policiers ont démarqué très tôt mercredi matin à l’Ecole publique Martine Oulabou où Dynamique unitaire, une coalition d’une cinquantaine de syndicats de la fonction publique qui refusent de reprendre le travail tant que le gouvernement n’accepte pas d’augmenter les salaires de façon conséquente.
« Ils ont débarqué vers 5 heures du matin pour occuper les lieux et nous chasser de là mais ils n’ont pas réussi », a confié à Gabonactu.com le professeur Jean Remi Yama, coordonnateur de Dynamique unitaire.
« Nous savions la veille qu’ils devaient organiser une opération commando pour empêcher notre assemblée générale. Nous avons donc décidé de passer la nuit dans l’enceinte de l’établissement », a-t-il précisé.
Aucune violence n’a été signalée. Les policiers ont tout de même pris position dans les environs pour prévenir tout débordement.
Lundi lors d’une assemblée générale, Dynamique unitaire (DU) a demandé à ses partisans de poursuivre la grève. La coalition a rejeté l’augmentation de salaire de 18% décidé le week-end par le gouvernement. Elle estime que c’est « insignifiant et insultant » d’autant plus que cette augmentation transitoire (valable jusqu’en juin prochain) supprime la Prime d’incitation à la performance (PIP).
Les syndicalistes sont actuellement divisés. Un autre groupe a créé la coalition Dynamique unitaire responsable (DUR). La DUR a appelé à la reprise du travail lundi dernier. Les cours dans les établissements scolaires du secteur public ont partiellement repris.
Les deux coalitions s’accusent mutuellement d’être corrompues. La DUR est accusée d’être à la solde du pouvoir alors qu’elle-même accuse les membres de la DU d’être à la solde de l’opposition qui veut instaurer une insurrection dans le pays.