Etalées sur deux jours, les journées de la CEMAC se sont achevées mardi 17 mars 2015. Elles ont permis de revisiter les problématiques phares qui retardent le développement de la sous-région commune aux six pays.
En effet, les réflexions sur les mécanismes d’instauration de la libre circulation des personnes et des biens, l’union douanière et ses répercussions sur les négociations des Accords de Partenariats Economiques (APE), les questions d’ordre politique, sécuritaire et économique comme lors des célébrations précédentes ont refait surface à cette occasion.
« L’année 2015, nous donne l’opportunité de célébrer certes la 7eme édition de cette journée historique. Mais dans un contexte d’une communauté en proie à des crises qui nécessitent de tous les Etats membres des réajustements tant politiques, sécuritaires qu’économiques, afin d’y restaurer paix, sécurité et progrès économiques », a souligné le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’intégration régionale, Mireille Nzenze.
Les débats de cette année ont été dominés par les questions sécuritaires avec la situation en RCA, les actes terroristes de la secte Boko-Haram au Cameroun et au Tchad, l’immigration clandestine, etc…
Par ailleurs la question de libre circulation des citoyens issus des pays membres de la CEMAC au sein de l’espace communautaire demeure sans suite favorable. De nombreuses tensions internes d’ordres sécuritaires et économiques fragilisent l’édification de cette volonté. Ajouté à la réticence de certains Etats tels que la Guinée Equatoriale qui craignent d’assister à une invasion de leur territoire national par des populations étrangères.
Avec cette cohorte de difficultés, ce n’est donc pas de si tôt que la CEMAC accomplira son vieux rêve d’intégration régionale pour renforcer la dynamique économique de cette zone communautaire.