Depuis plusieurs années, des indiscrétions rapportaient qu’au sein du Conseil national de la communication (CNC) l’entente n’était pas aussi cordiale que le prétendaient les différents présidents qui se sont succédé. Visiblement, le règne de Jean François Ndongou est loin de rompre avec les coups bas et la «vilaine habitude d’un groupe de conseillers-membres d’alimenter la presse avec des fausses informations». C’est du moins le constat fait par Emmanuel Thierry Koumba au sujet de qui circule une curieuse histoire de «bagarre», rapportée par La Loupe, le 3 mars 2015 dernier (n°215).
A en croire l’hebdomadaire, qui avait alors titré «Violente bagarre au Conseil national de la communication, Koumba suspendu et Ndongou mis en demeure !», ce fonctionnaire est accusé d’avoir attenté à l’intégrité physique du conseiller-membre Edwige Ignanga, le 10 février 2015, sans donner plus de précision sur les raisons de la supposée rixe qui aurait conduit à «huit jours d’incapacité de travail» pour l’«agressée».
Interrogé sur la question, Emmanuel Thierry Koumba, dit «ETK», a nié en bloc, évoquant une entreprise de diffamation mue par la «mauvaise foi». Dans un droit de réponse adressé à La Loupe (n°218), il a tenu à donner sa version des faits, non sans affirmer qu’«à aucun moment, (il n’a) bastonné sans ménagement Madame Ignanga. Pour ceux qui connaissent (son) phénotype, (il est) véritablement une armoire à glace. (S’il l’avait) véritablement bastonnée, qui aurait pu reconnaître son portrait dans les minutes, les heures ou les jours qui ont suivi ?» Selon le conseiller technique, chargé de la coopération et des relations avec les médias internationaux au CNC, tout serait parti «d’une modique somme de 15 000 francs», dont Edwige Ignanga ne souhaitait pas s’acquitter depuis l’achat, en octobre 2013, d’un livre, «Les enjeux de la communication», vendu par le Département des sciences de l’information et de la communication (DSIC) de l’Université Omar Bongo (UOB).
Si d’autres conseillers membres, à l’instar de Godel Inanga, Gil Térence Nzoghe, visiblement intéressés par l’ouvrage, avaient reconnu leur dette, pour Edwige Ignanga, il n’était pas question de régler son ardoise. Selon elle, ces livres étaient un don de l’UOB au CNC. Aussi, aurait-elle affirmé, que «c’est du vol» de les leur vendre. C’est donc déterminé par ce «signe de mauvaise foi» que ETK aurait juré de se faire payer, suscitant, de ce fait, le courroux et l’hystérie de la dame qui l’aurait accusé de «voler l’argent des redevances», avant de menacer de le «chasser du CNC». Pour 15 000 francs, on est passé près du drame ! Incroyable ! Pourtant, les faits l’attestent.