Avec l’adoption de stratégies d’investissement agricoles pour la période 2014-2020 (PNIASAN) et le recours aux financements susceptibles d’être alloués sur la même période, le secteur agricole gabonais vient de se doter d’une nouvelle feuille de route pour son développement.
Grâce à l’adoption récente du Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN), le Gabon s’est muni d’une nouvelle politique destinée à développer le secteur agricole et par conséquent l’économie nationale .
Etalé sur la période 2014-2020, ce programme nécessite la mobilisation de près de 400 milliards de francs CFA. Une somme importante qui permettra de s’attaquer directement aux axes prioritaires pour le développement agricole au niveau national à savoir : l’amélioration du système de gestion des informations et des innovations, le développement durable de la production végétale et animalière, le développement de la pêche et de l’aquaculture. Bref, tous les domaines qui rentrent en compte dans le champ d’application de l’agriculture sont ici visés.
« Il est urgent d’amorcer une transformation de notre agriculture pour la rendre plus performante », explique Luc Oyoubi, le ministre de l’Agriculture. Cependant qui financera cette transformation ?
Qui accompagnera le Gabon dans ce challenge ?
400 milliards de francs CFA, c’est le coût global arrêté pour arriver à mettre en pratique le PNIASAN. Les secteurs public et privé sont les deux principaux bailleurs de fonds de cet important projet. En effet, 302 milliards de francs CFA de ressources financières seront directement issus des contributions des partenaires techniques et financiers du Gabon versés sous forme d’aides au développement et les 98 milliards restants seront fournis par le secteur privé.
Que devient le projet GRAINE ?
Le PNIASAN poursuit d’une certaine manière, la même finalité que le projet GRAINE : celle de favoriser le développement du secteur agricole local. Ce programme, se développera-t-il parallèlement au programme GRAINE ou s’agit-il d’une initiative auxiliaire ?
GRAINE, PNIASAN, … tous les moyens sont les bienvenus pour développer le secteur agricole local
Que ce soit le programme de développement agricole GRAINE lancé il y a quelques mois par le président de la République, Ali Bongo Ondimba ou le tout nouveau PNIASAN, tous les moyens sont importants pour parvenir à développer le secteur agricole au Gabon afin de limiter la dépendance aux produits extérieurs et augmenter la contribution de ce secteur dans le PIB national.
Cependant, le principal problème reste la mise en pratique de ces programmes. En effet, depuis des années, grâce à l’appui technique et financier des organes tels que le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), la FAO, la CEEAC, le Programment détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA ), le Gabon possède une variété de politiques destinées à favoriser le développement du secteur agricole. Mais jusqu’à ce jour ces schémas peinent à démontrer leur efficacité sur le terrain des actes. Le pays est dépendant à près de 80% des produits agricoles issus de l’étranger.
GRAINE, PNIASAN, … tous ces programmes sont une opportunité pour le Gabon afin de rectifier le tir mais leur réussite dépendra avant tout de la volonté des autorités locales à asseoir durablement le développement du secteur agricole.